Les séminaristes s'imprègnent des fondements de la réforme pénitentiaire de 2005, de l'approche juridique et pratique de la réforme. L'hôtel Mermoura abrite, depuis dimanche, un séminaire de cinq jours placé sous l'égide du ministère de la Justice. Cette rencontre a regroupé le procureur général, la présidente de la cour de Guelma, le directeur du programme d'appui à la réforme du système pénitentiaire, de deux experts de France et d'Espagne ainsi qu'une soixantaine de participants. L'animatrice de cette rencontre, Mme Martine Lebrun, magistrat au tribunal de Rennes (France), a souligné, en marge des travaux, que "la réinsertion des détenus est l'affaire de tout le monde, et l'Algérie se prête bien à cette démarche humanitaire car elle est réputée pour l'entraide familiale et le sens du pardon". Et de poursuivre : "Ce projet initié avec le concours de l'Union européenne vise la formation continue des partenaires concernés, car c'est le point cardinal de cette réforme de grande haleine. Cette coopération à laquelle nous attachons un intérêt particulier exige des conditions correctes de détention sachant que la liberté est irremplaçable." Par le biais d'ateliers de travail, les séminaristes seront imprégnés des fondements de la réforme pénitentiaire de 2005 et ses objectifs, de l'approche juridique et pratique de la réforme, du rôle et du pouvoir des différents acteurs, du sens de la peine, de l'aménagement de la peine, des conditions légales, de la notion de récidive et de réitération, de l'article 57 du code pénal, des permissions de sortie, de la libération conditionnelle et les services extérieurs, des objectifs assignés, des peines alternatives, du travail d'intérêt général, des échanges sur les pratiques et des statistiques algériennes. Ils se pencheront également sur l'évaluation des problématiques des personnes placées sous la main de justice, sur la résilience, le suivi post-carcéral, les exemples étrangers (Europe, Canada, Etats-Unis), les statistiques relatives à l'influence des sorties sèches et des aménagements de peine sur le renouvellement des infractions, la place de la victime dans le procès pénal, son indemnisation et sur l'étude des dossiers. D'autre part, Slimane Tayaibi, directeur du programme d'appui à la réforme du système pénitentiaire, affirme : "L'essentiel est de contribuer à la réinsertion des détenus, car des dizaines d'établissements pratiquent chez nous la formule ‘portes ouvertes' pour permettre aux détenus de s'adonner à des travaux agricoles sur des terres annexées. L'exemple de Batna est éloquent, et notre coopération avec l'Union européenne sera enrichissante dans notre expérience. L'objectif spécifique du programme consiste en la modernisation du système pénitentiaire algérien, en améliorant les modalités d'exécution des peines et de réinsertion des détenus avec d'autres acteurs, publics ou privés, en optimisant les gestions et la formation des personnels et en renforçant la sécurité générale et le moyen de gestion des établissements." H. B Nom Adresse email