Abderrahmane Belayat prend à témoin l'opinion et l'ensemble des institutions, que ces déclarations empoisonnées, ce comportement "coupable" et "ignoble" ne peuvent être mis sur le compte du FLN. Le camp d'Abderrahmane Belayat, représentant une majorité des membres du comité central du FLN, s'est démarqué des déclarations du secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, qui a attaqué le DRS et son patron. Belayat a eu recours à un autre registre sémantique pour exprimer ses regrets et dénoncer le dérapage de Saâdani. Pour ce faire, une déclaration est consacrée exclusivement à cette question. La direction du parti exprime officiellement ses regrets et dénonce les déclarations contre "une institution constitutionnelle et des responsables protégés par la Constitution et la loi au niveau de la Présidence, du Parlement, du gouvernement, de l'armée et de la justice". Il s'agit, selon les termes du communiqué diffusé hier, d'une agression caractérisée dont se démarque le FLN. Il qualifie l'attitude de Saâdani de "comportement irresponsable" que rejette la direction du parti et les militants ; un comportement qui a surpris et provoqué un choc dans l'opinion et les observateurs. Côté impact, le communiqué enregistre les dégâts causés par ces déclarations sur l'image du parti, ainsi que l'atteinte portée à l'autorité de l'Etat et la souillure dont est rendue victime la réputation de l'Algérie. Et devant "ce comportement irresponsable", le FLN informe l'opinion et les institutions, personnalités à la Présidence, à l'Assemblée, au gouvernement, l'ANP et la justice que ces déclarations empoisonnées, ce comportement "coupable" et "ignoble" ne peuvent être mis sur le compte du parti. Les membres de la direction et les militants se démarquent, lit-on dans le communiqué, des attaques d'Amar Saâdani contre les institutions et les hommes de l'Etat. Ils renouvellent, par ailleurs, leur confiance et leur soutien aux institutions, la Présidence, l'ANP, héritière de l'ALN, les services de sécurité de l'armée qui font face et leurs sacrifices dans la lutte contre le terrorisme, pour assurer la sécurité et la stabilité du pays. Tout comme ils affichent leur disponibilité pour faire réussir l'élection présidentielle. Belayat a salué, par ailleurs, les membres du CC qui ont apporté leurs signatures pour la tenue d'une session pour combler la vacance du secrétariat général. Saâdani n'est pas SG puisqu'il est illégitime, selon eux. Même ton lors de la conférence de presse où Belayat cherchait le mot juste pour qualifier les déclarations de Saâdani. "Un séisme. Non ! Un déluge. Non ! Une épidémie ? Est-ce que vous mesurez l'ampleur des dégâts ? Moi, je mesure, je souffre et j'ai honte par rapport à ce qui se passe dans le parti", dit-il. Il a refusé de répondre à la question de savoir qui pourrait être derrière Saâdani pour qu'il se permette de telles attaques. "Je ne cherche pas à savoir qui est derrière. Il y a des faits, des choses. Et le FLN n'a aucune relation avec ses déclarations", dit-il. Aucune date, également, n'a été fixée pour la tenue de la session du comité central afin d'élire un nouveau SG même si Belayat annonce que le quorum est largement atteint. Bien que l'article 9 du règlement intérieur lui permet de convoquer le CC, il a préféré avoir les signatures. Ce qui signifie que la majorité des membres le reconnaît toujours comme coordinateur du parti. Par ailleurs, selon certaines informations, les membres du bureau politique, réunis avant-hier, n'ont pas apprécié la sortie de Saâdani, estimant qu'il a agi seul, sans les consulter. D'où leur communiqué nuancé. Ils désapprouvent son attitude, mais ne se démarquent pas. Pour l'instant. D B Nom Adresse email