Le Forum des chefs d'entreprises (FCE), la plus importante organisation patronale du pays, a apporté officiellement son soutien à la candidature du chef de l'Etat sortant, Abdelaziz Bouteflika, à l'élection présidentielle d'avril. Selon un communiqué de l'organisation patronale présidée par Réda Hamiani, le FCE a décidé d'apporter à «l'unanimité de ses membres son soutien» à la candidature du président Bouteflika au cours d'un vote à main levée, à l'issue d'une assemblée générale extraordinaire organisée jeudi à Alger. Cette candidature «confortera les objectifs communs d'approfondissement du progrès économique et social de la nation», a ajouté le FCE. Le forum a indiqué que la prochaine présidentielle «doit constituer pour tous un élément de mobilisation pour renforcer les options et poursuivre avec détermination la mise en œuvre des réformes dans un contexte combien nécessaire de stabilité et de continuité». Cette annonce démontre une fois de plus l'intérêt crucial que porte l'une des catégories les plus importantes de la société, à savoir des patrons de grandes entreprises économiques du pays, des hommes d'affaires et des managers, soucieux avant tout de la stabilité politique et économique et partisans d'une poursuite de la démarche des réformes entreprises depuis dix ans et l'atteinte des grands équilibres macroéconomiques. Tout le monde sait que cette organisation patronale est devenue au fil des ans l'un des interlocuteurs les plus écoutés par les pouvoirs publics, d'autant qu'elle milite depuis sa création pour une authentique réhabilitation de l'entreprise nationale, source de croissance et de richesses. Le FCE n'a pas cessé de revendiquer également son implication dans l'élaboration d'une politique claire et homogène en direction des entreprises nationales (publiques et privées) en vue d'assainir l'environnement économique, d'accentuer la lutte contre les marchés informels et l'importation massive des produits étrangers, source de concurrence déloyale aux produits fabriqués localement. Comme elle n'a pas cessé d'appeler le gouvernement à résoudre progressivement les épineuses questions liées à l'investissement du capital national, comme la fiscalité et le foncier. C'est justement sur ces aspects fondamentaux que le FCE espère que le président Bouteflika devrait poursuivre sa mission de consolidation des réformes économiques dans un contexte de stabilité politique. Le soutien du FCE au chef de l'Etat est considéré déjà comme l'un des plus déterminants dans la sphère économique en raison de la place qu'occupe cette organisation patronale dans le milieu des affaires et ses nombreuses connexions avec des organisations patronales étrangères, notamment occidentales. Souvent, ces hommes d'affaires représentent l'Algérie et sont l'interface avec leurs homologues étrangers, beaucoup plus convaincants que les rares délégations ministérielles qui maîtrisent moins la réclame économique officielle. Le soutien du Forum des chefs d'entreprises (FCE) s'ajoute ainsi à celui de l'Alliance présidentielle, le groupe parlementaire des indépendants et trente-quatre organisations et associations nationales.