Le phénomène des kidnappings vient, encore une fois, de frapper dans la wilaya de Tizi Ouzou où le souvenir de l'enlèvement du jeune de Béni Zmenzer, Amirouche Mebrek, n'est pas encore effacé que voilà un jeune homme de 22 ans est enlevé par des individus armés dans la région de Maâtkas, dans le sud de la wilaya. La victime, G. Hocine, habitant le village Tizi Tzougarth, distant d'environ 4 km du chef-lieu de la commune de Maâtkas, a été enlevée dans la nuit du samedi à dimanche. Selon des informations recueillies dans l'entourage familial de la victime, Hocine a été surpris et enlevé de force de son domicile aux environs de 2h du matin par un groupe qui serait composé de 12 à 15 personnes. Des sources sécuritaires soutiennent, quant à elles, qu'il a été enlevé dans un bar où d'autres citoyens ont été rackettés à la même occasion. Les deux sources s'accordent, toutefois, à préciser que jusqu'à hier soir aucun contact n'a été établi entre les ravisseurs et la famille de la victime. Aucune demande de rançon n'a été formulée en contrepartie de la libération de la victime, confirme-t-on à chaque fois. Tous les témoignages recueillis laissent conclure beaucoup plus à la piste des islamistes armés contrairement au cas d'Amirouche Mebrek dont l'enlèvement et l'assassinat "n'avaient rien à avoir avec le terrorisme" comme l'a confirmé le commandant de secteur de la gendarmerie au cours d'une conférence de presse. Cette fois-ci, les services de sécurité n'hésitent pas à imputer cet enlèvement aux groupes terroristes activant dans le sud de la wilaya de Tizi Ouzou. À Tizi Ouzou, terrorisme ou banditisme, la population commence à replonger dans la psychose, mais non sans s'interroger sur les éventuelles raisons de cette recrudescence subite des enlèvements et des assassinats, et précisément, à la veille de l'élection présidentielle. Dans cette région, qui a enregistré près de 80 affaires d'enlèvement, la même réflexion est faite partout : cela fait plus d'un an qu'on ne parle plus de terrorisme ni de grosses affaires de banditisme, mais voilà qu'à deux mois des présidentielles de terrifiantes affaires se suivent et se ressemblent. B. T. Nom Adresse email