Bouteflika qualifiera que ce qui a été dit, écrit, commenté ou rapporté sur une prétendue guerre des tranchées triangulaire Présidence-état-major-DRS sont des "conflits fictifs" qui ne visent, en définitive, qu'à susciter un "processus de déstabilisation bien élaboré". "Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre", dit le proverbe. Le président Bouteflika a dû se reprendre par deux fois en moins d'une semaine, pour apporter son soutien à l'ANP, et spécialement au DRS, et dénoncer le "complot ourdi" contre ses responsables. Si le texte a le mérite d'être clair, les dégâts sont là. Bouteflika explique, à qui veut l'entendre, que la crise générée par des parties "aux comportements irresponsables" est une vaste tentative de déstabilisation de l'Algérie. Il qualifiera que ce qui a été dit, écrit, commenté ou rapporté sur une prétendue guerre des tranchée triangulaire présidence-état-major-DRS sont des "conflits fictifs" qui ne visent, en définitive, qu'à susciter un "processus de déstabilisation bien élaboré". "Thèses subversives", "Fitna", "Opération d'intoxication", "Vecteurs hostiles à l'Algérie". Les mots de Bouteflika sont durs, précis et sans ambages. Après avoir laissé le débat dégénérer, il tente une reprise en main de celui-ci en marquant les fameuses "lignes rouges" devenues pourpres à force d'attente. Au-delà des termes utilisés, le message de Bouteflika semble être le fruit d'une maturation plus que d'une urgence. En laissant s'écouler le temps de la crise et en choisissant soigneusement la journée symbolique du Chahid, le président Bouteflika espère clore définitivement le débat. Eteindre l'incendie. Il faut dire que l'enchaînement des événements a contrarié les agendas politiques et électoraux au point de saturer les messages venant du sommet. Y compris le message présidentiel, et il était temps que cela cesse. Car avec les attaques contre le chef du DRS, Le "Fariq" Mohamed Lamine Mediene, la mise en accusation du général Hassan dont le cas illustre à merveille la phrase de Bouteflika qui parle de "règlements de comptes", les retombées judiciaires de l'affaire Tiguentourine, le retour en grâce du "qui tue qui ?" et le déballage médiatique sur l'institution militaire, cette crise allait finir par achever la doctrine sécuritaire algérienne. Si le Président refuse de nommer directement les principaux responsables de cette crise mais les condamne, il semble avoir tiré les enseignements des tensions volcaniques qui existaient dans le sérail. Le principal enseignement de ladite crise entre l'ANP/DRS se nourrissait de l'arbitrage silencieux de la présidence de la République. Car, le "détonateur" de cette crise "artificielle", qui s'est transformée en nouvelle "Bleuite" au sein de l'ANP, comme hier au sein de l'ALN, n'est autre que des groupes de pression qui gravitent autour de ces cercles militaires, politiques et du renseignement, et qu'on pourrait aisément qualifier "d'agents pathogènes". Le premier de "ces agents pathogènes et infectieux" n'est autre qu'Amar Saâdani et son groupe de milliardaires au FLN, que le clairvoyant Abdelaziz Ziari qualifie de "mafia politico-financière". Ce groupe issu de FLN-Chkara, connu de tous, soutenu dans l'ombre par d'anciens militaires aigris et ayant trahi le serment, a joué un rôle crucial dans l'entretien quotidien de pseudo-conflits au sein de la hiérarchie militaire. Si les attaques contre le chef du DRS, l'autre général de corps d'armée en exercice, Mohamed Lamine Mediene, était le point culminant de cette stratégie du pire, la victime collatérale de ce travail de sape de l'institution militaire n'est autre que le cœur du commandement de l'Armée : l'état-major. Et par conséquent, le Président lui-même. Cette Armée et ses services d'intelligence qui, au plus fort de la guerre contre l'islamisme, avaient su garder le cap pour sauvegarder les meubles de la Maison Algérie. M B Nom Adresse email