Bouteflika est le seul candidat du FLN. Réplique de Belayat qui renvoie aux slogans des trois banderoles louant les réalisations du Président-candidat depuis 1999 dont le programme est inspiré par celui du FLN. Motif de fierté tant est que ce programme se situe, selon le coordinateur du parti, dans la continuité du programme de Tripoli (1960). Pour amorcer cette campagne, des membres du comité central, du bureau politique et des élus ont organisé, hier à Birkhadem, une rencontre symbolique en signe de lancement de la campagne pour la collecte des signatures pour le candidat Bouteflika. "Nous n'avons aucun autre candidat", a affirmé Belayat tout en précisant que tous les militants "préfèrent Bouteflika". Et c'est tout à fait naturel, a-t-il estimé, que l'on annonce le soutien du parti à son Président-candidat. Il a rappelé à juste titre que le FLN est le premier parti à le soutenir. Pour lui, non seulement Bouteflika est militant et président du parti, répond aux critères d'éligibilité et est adoubé par le CC, l'instance qui tranche les candidatures, mais aussi, rappelle-t-il, sa fidélité au FLN. En 1990 déjà, Bouteflika avait fait campagne et soutenu les candidats du FLN lors des législatives et des locales, a révélé Belayat en ajoutant qu'en 1999, il a sollicité la caution du BP du FLN même s'il était soutenu par le trio FLN-MSP-RND. D'où la déclaration du CC le soutenant dans le cas où il se présenterait et son soutien depuis l'annonce de sa candidature. Une candidature incontournable, selon lui. Il s'agit, enfin, pour le FLN, dit-il, de défendre le bilan du Président avec ses points positifs et négatifs. Une manière de l'assumer totalement. Il a refusé cependant de reconnaître Amar Saâdani comme secrétaire général du parti car illégitime, a-t-il considéré, tout en jurant de ne jamais lui donner de légitimité tant qu'il serait vivant. "Tant que je suis vivant, il n'aura jamais la légitimité", a-t-il appuyé. Tout comme il ne s'inscrit pas dans une logique de concurrence avec l'autre camp. "Je ne suis pas dans cette concurrence. Mais je ne peux pas empêcher les gens de rêver ou de divaguer", dit-il. Il a, par ailleurs, estimé qu'avec ses déclarations, ceux qui aiment le Président vont l'éviter et que ceux qui sont avec lui sont dans l'ambigüité. Quant à la demande d'autorisation pour la tenue de la session du CC, Belayat a indiqué qu'il n'est pas dans un rapport de force avec l'administration. La demande a été déposée, il attend la réponse. Mais étant donné la conjoncture électorale, il ne "veut pas en faire un point de discorde". Tout comme il dément avoir un quelconque problème avec Saâdani. C'est plutôt Saâdani, selon lui, qui a un problème avec les textes et la réglementation du parti. Il refuse également de reconnaître qu'il y a deux camps opposés qui vont faire campagne pour le même candidat. "Il n'y a pas deux camps. Il n'y a ni ambivalence ni ambigüité. Il y a la seule légitimité de l'article 9 du règlement intérieur du parti", dit-il en précisant que ce n'est certainement pas lui qui va empêcher les autres sympathisants de faire campagne pour Bouteflika. De son côté, le membre du BP et chargé de communication du cabinet Saâdani, Saïd Bouhedja, a annoncé la fin de la collecte des signatures pour hier à minuit. Il a indiqué que la majorité des élus ont signé les formulaires et des dizaines de milliers l'ont été par des citoyens. Le FLN a distribué 1 100 000 formulaires. Il a considéré par ailleurs que les autres, qui ne seraient qu'une poignée, ont annoncé le début de la collecte des signatures lorsqu'eux ont déjà achevé l'opération, estimant qu'ils font un travail politique et non de terrain. Il reconnaît aussi que le différend au sein du parti n'existe qu'à son sommet et non à sa base et qu'il sera facile de le régler après la présidentielle. Pour la campagne, le parti s'occupera du niveau local, les communes et les quartiers laissant les grands meetings à la direction de campagne. Bouhedja s'est attaqué à ceux qui appellent au boycott. "C'est une position anticonstitutionnelle, illégale et immorale", a-t-il affirmé. Ceux-ci, selon lui, doivent s'exprimer d'une manière civilisée et laisser le peuple s'exprimer librement. Ton complètement opposé lorsqu'il s'est agi pour lui d'apprécier les déclarations de Mouloud Hamrouche qu'il ménage. Il a estimé que celui-ci a donné son avis et qu'il est constructif en précisant qu'il ne doit pas soutenir un travail négatif. D B Nom Adresse email