Produit par Acima Film, ce long-métrage de fiction sera visible à la salle El Mouggar, du 14 au 31 mars, à raison de quatre séances par jour à partir de 14h. Yamina Bachir Chouikh, productrice du film l'Andalou a animé, hier matin à la salle El Atlas de Bab El-Oued, en compagnie des comédiens (Mohamed Benbekrit, Bahia Rahchedi, Hassan Kechache, Redha Laghouati, Jean Louis Andugar, Tarek Hadj Abdelhafid), et de Mohamed Chouikh, réalisateur et scénariste du film, une conférence de presse, durant laquelle les conditions de tournage et de financement de cette production ont été évoquées. Evidemment, comme la presse n'a pas encore vu l'Andalou, il a été quelque peu difficile de débattre, mais Mme Chouikh, qui a également monté ce film –qui sera projeté, jeudi prochain à 18h à la salle El Mouggar, en avant-première, et qui sera dès le lendemain visible dans cette même salle pour le public–, a fait savoir que l'Andalou est un projet porté par Mohamed Chouikh depuis "à peu près neuf ans". "C'est vrai que Chouikh s'est documenté et que toute l'histoire est basée sur des faits réels, mais il y a un seul personnage qui traverse l'histoire, et qui est le lien. Au départ, c'était un roman, ensuite il a décidé de faire un scénario. C'est une fiction basée sur des faits historiques. Il a fait des recoupements", a expliqué Mme Chouikh. Concernant le synopsis de l'Andalou, il traite d'événements remontant au XVe siècle. Le personnage principal fictionnel, Salim (Mohamed Benbekrit), quitte Malaga pour Grenade, puis cette dernière après sa chute, et finit par rejoindre les côtes algériennes sur une barque de fortune. "A son arrivée, il est recueilli et engagé par un émir puissant comme secrétaire confidentiel de ses trois filles. Il devient son grand intendant et épouse la princesse Mansourah dont il était amoureux. La Reconquista le rattrape à Oran et bouleverse le royaume fragile qui devient le vassal de la couronne d'Espagne...". Des péripéties, des rencontres et de l'errance marqueront le parcours de Salim. "Si les légions arabes ont conquis l'Espagne durant sept siècles, les conquistadors ont dominé l'Algérie durant trois siècles, mille ans d'histoire commune. A travers le destin exceptionnel de ‘l'Andalou', c'est le témoignage des prémices d'un déclin qui plongea le Maghreb dans une longue nuit de discorde. ‘L'Andalou' raconte ces événements passionnants, émouvants et affligeants dans un Maghreb de confusion, où les généalogies des sultans s'entrechoquaient, où les rois furent assassinés par leurs progénitures et les princes s'entretuaient pour des trônes brûlants qu'ils quittaient aussitôt par les armes", est-il mentionné sur la note de présentation. Revenant sur l'intérêt porté par le scénariste-réalisateur à cette période de l'histoire, Mme Chouikh a souligné que c'était une période "riche et controversée", marquée par des bouleversements. "C'était une guerre pour conquérir un territoire au nom des religions". Evoquant le financement, la productrice a indiqué que ce film –dont les dialogues sont en arabe classique– est une coproduction entre l'Algérie (Fdatic, Alger Capitale de la culture arabe 2007, Tlemcen Capitale de la culture islamique 2011 –par le biais de l'Aarc), la Tunisie et l'Espagne. En outre, l'Andalou a été tourné en Algérie, et un peu en Tunisie. Prenant la parole, Mohamed Chouikh, qui vient de terminer un scénario sur Sidi Lakhdar Benkhelouf, a signalé qu'il était "difficile de travailler sur l'histoire", tout en annonçant que l'Andalou fera également l'objet d'un feuilleton. Les comédiens ont parlé du travail avec Mohamed Chouikh, et de la fabuleuse aventure qu'a été le tournage de ce film. S K Nom Adresse email