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Liaison dangereuse sur internet 45e partie
Publié dans Liberté le 15 - 03 - 2014

Résumé : Tahar lui raconte comment il vit avec sa famille et comment se passent les choses à la maison. Inès raccroche brusquement en entendant du bruit. Elle s'empresse de se rincer le visage avant d'aller ouvrir à ses parents. Elle prétexte s'être assoupie...
- Tu ne dormais pas ! Qu'est-ce que tu as fait ?
- Maman, doucement... Ne crie pas !
- Que faisais-tu ?
La jeune fille s'est levée et lui prend la serviette des mains.
- J'apprenais à me maquiller, c'est tout !
- Tu devrais te mettre à réviser !, lui conseille-t-elle. Ce n'est pas parce que tu es bonne élève que tu dois perdre ton temps !
- Je te promets de m'y mettre dès ce soir, dit la jeune fille. Pardonne-moi maman... Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je te promets de ne plus recommencer !
Fateha veut bien passer l'éponge pour cette fois. Elle décide de l'avoir à l'œil, sans lui mettre la pression. Elle ne peut pas accepter de la voir prendre le mauvais chemin sans réagir à temps. Elle réalise sans joie que sa fille risque de mal tourner. Est-ce l'influence de ses cousines et de son amie Ferewsan ? Elle se pose la question...
Fateha gardait un œil sur sa fille. Dès l'ouverture du bureau, elle lui demande de l'y accompagner. Avec la rentrée toute proche, des clients, en général des étudiants, apportent des documents à saisir. D'autres lui ont confié leurs mémoires.
Certains clients avaient besoin d'une photocopie, du scannage d'un document. Personne n'avait postulé pour le poste d'agent de saisie. Elle demanda à sa fille de s'occuper de ces clients. Elle savait se servir de la photocopieuse et du scanner.
La mère croyait qu'en la gardant au bureau avec elle, cela l'empêcherait de faire des bêtises. Elle pense souvent à ses nièces qui sont bien plus libres que sa fille et qui pourraient lui souffler des idées qui la perdraient.
Sa fille est jeune et naïve. Elle ne voudrait pas la voir souffrir. Elle ne le supporterait pas.
à moins d'un mois de la rentrée, Inès sort ses vieux livres et cahiers et se met à réviser. Elle achète de la librairie du quartier d'autres livres de soutien et d'exercices. Elle n'a pas le temps de se concentrer. A peine commence-t-elle ses révisions ou un exercice qu'un client se pointe.
Fateha a mauvaise conscience. Comment pourrait-elle se concentrer si elle est dérangée toutes les cinq minutes ? Cependant, elle ne peut pas se résoudre à la renvoyer à la maison où elle échapperait à son contrôle.
Même si ce n'est pas avec plaisir que sa fille se lève le matin et malgré sa mine renfrognée qui l'accompagne toute la journée, elle est rassurée de l'avoir avec elle. A portée de regard...
- Ma parole, tu veux la casser, lui dit-elle en la voyant fermer brutalement la photocopieuse ! Ton comportement risque de faire fuir les clients !
- Je suis là à contre-cœur ! Dès que je me concentre, il y a quelqu'un qui arrive et il faut que je m'en occupe, car toi, tu l'es déjà !
- Dès que j'aurais quelqu'un pour m'aider, je te laisserais tranquille !, promet Fateha. Tu pourras rester à la maison et te consacrer uniquement à tes révisions...
Inès désespère de voir quelqu'un intéressé par le travail de saisie. Elle a l'idée d'accrocher une annonce chez l'épicier du coin ainsi que chez le libraire. Elle y ajoute leur numéro de téléphone fixe.
Elle ne l'a pas consultée avant. Elle a agi sur un coup de tête. Si bien que ce soir-là, le téléphone de la maison n'a pas cessé de sonner. Des plaisantins en particulier...
(À suivre)
A. K.
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