Troisième chapitre : "L'âme sœur..." Résumé : Inès lui raconte comment s'est passée la journée. Elle prend le temps d'écrire à ses cousines et à Ferewsan avant de retourner à table. Ils ne tardent pas au restaurant. Si les parents décident de regarder un bon film, Inès va par contre à sa chambre. Elle lit un peu avant de s'endormir. Mais c'est sans compter sur le mauvais temps qui gâche leur sortie. Ils ne sont pas encore sortis du lit que le vent s'est mis à souffler. Il s'est mis à pleuvoir des cordes, et sans arrêt. Pendant des heures. Inès n'en revient pas. C'est à croire que la malchance les poursuivait. Ils venaient à peine d'arriver qu'il fallait déjà repartir. Son père leur avait demandé de préparer leurs affaires. -C'est une journée de perdue ! Si on sort, on se retrouvera mouillés jusqu'aux os, dit-il. On rentre à la maison et on revient une autre fois, ce n'est pas la saison idéale, c'est la fin de l'automne et c'est normal qu'il pleuve ! -Je suis sûre que le soleil se montrera tout à l'heure, murmure Inès, qui avait envie de prendre des photos à l'extérieur. On pourrait attendre un peu... Son père ne veut rien entendre. Il lui montre les nuages bas, et le temps n'allait pas s'améliorer. -On reviendra au printemps, lui promet-il. On sera mieux à la maison. Elles auraient pu aller à la cafétéria et discuter avec les autres familles venues en week-end mais, connaissant Djaâfar, elles renoncent à cette idée, sachant qu'il désapprouverait. Elles rangent leurs affaires. Djaâfar les met dans la voiture. Ils ne tardent pas à partir. Il pleut encore. Même à Bouira, il fait un temps à ne pas mettre le nez dehors. Une fois à la maison, la première chose que fait Inès est de vérifier s'il y a de la tonalité. Elle se retient de crier de joie en constatant que la ligne a été rétablie. Elle allait pouvoir se connecter. Finalement, cette pluie qui s'est invitée à leur week-end était bénite. Inès ne tient plus en place. Elle s'efforce de ne rien montrer de sa joie à ses parents. Après avoir mis ses affaires dans la machine à laver, elle va proposer son aide à sa mère. -On aurait dû dîner au restaurant avant de rentrer, dit-elle. Cela t'aurait évité de cuisiner ce soir. Fateha se tourne vers elle, un sourire éclaire son visage. -Aucun problème, je vais cuisiner pour les deux personnes que j'aime le plus au monde ! Mais si tu veux m'aider... pourquoi pas ? -Je fais quoi ? -Prépare la salade. Moi, je vais surprendre ton père en lui cuisinant un plat qu'il adore, des petits plombs avec plein de légumes et de la viande ! -Il adore ce plat quand il pleut ou neige, remarque la jeune fille. C'est bizarre... -Sa mère devait le gaver avec, plaisante Fateha. Ça me rappelle qu'il y a longtemps qu'on n'a pas eu de leurs nouvelles. -Tu n'as pas cherché à en avoir, glisse Inès. -Quand Djaafar les a au téléphone, ils ne demandent que de tes nouvelles, réplique la mère. Et puis, même si on se parle, c'est juste de petits "ça va, hamdoullah" et c'est tant mieux ainsi ; si on aborde des sujets sérieux, ça risque de me péter à la figure ! -Tu exagères maman ! Wallah... -Peut-être, rétorque Fateha. Mais je suis vaccinée. La jeune fille a vite fini de préparer la salade. Elle met le plateau au frais puis demande à sa mère : -Tu veux que je mette la machine à laver en marche ? -Prends mes vêtements et ceux de ton père, lui demande-t-elle. J'ai oublié de les mettre dans la machine. Inès s'en occupe, et une fois que c'est fait, elle va lui demander : -Est-ce que je peux me connecter ? -Oui, vas-y ! Inès l'embrasse sur la joue puis va au salon où son père regarde la télé. Il est bien installé en face, apparemment très intéressé par un débat politique sur une chaîne étrangère. Elle ressort du salon et se rend à sa chambre. Elle allume son PC. Il y a bien de la connexion. Elle ouvre une session et elle soupire de bonheur en voyant ses amis en ligne, Ferewsan et Tahar. Elle branche le casque et se met à discuter avec Ferewsan. Celle-ci vit une histoire d'amour et elle lui raconte ses rendez-vous. Ils se voient régulièrement. Inès l'envie. Elle voudrait bien être libre comme son amie, sortir quand elle veut et rejoindre son amoureux. (À suivre) A. K. Nom Adresse email