Quelque peu chahuté à la fin de son intervention à la salle omnisports de Tébessa, le représentant du candidat "absent" n'a pas manqué de rendre hommage aux populations locales, en général, et à celle des Aurès, en particulier. La "croisade électorale" de Abdelmalek Sellal s'annonçait des plus rudes à l'est du pays. Les excuses présentées par l'auteur de la mauvaise blague qui visait les Chaouis ne semblent pas avoir atténué la tension qu'elle aura provoquée parmi cette population concentrée à l'est du pays. Mais il n'y a pas que cela ; cette région, c'est aussi le fief du grand rival du Président-sortant, le candidat Ali Benflis. Les prémices de cette tension se sont fait sentir, hier, à Tébessa et à Souk-Ahras, certes, mais sans heurts majeurs à signaler. Néanmoins, à Bouchegouf, M. Sellal s'est permis même un... un bain de foule ! Ceci, même si Sellal a été quelque peu chahuté à la fin de son premier exercice oratoire à la salle omnisports de la ville de Tébessa. Dans son discours, le représentant du candidat "absent" n'a pas manqué de rendre hommage aux populations locales en général, et à celle des Aurès, particulièrement. Usant d'un langage frappant de populisme, il a surtout joué sur l'évidence de préserver et renforcer l'unité nationale. Mais pas seulement. Comme partout ailleurs, il a aussi mis en avant une série de promesses visant la prise en charge de "tous les problèmes" des jeunes de la région. "N'oubliez pas que vous êtes un seul peuple, de Tébessa à Tlemcen (...)", a-t-il relevé, avant de renchérir : "Soyez rassurés que nous allons poursuivre, au cours du prochain mandat, nos efforts pour la création d'emplois pour les jeunes, tout comme nous allons maintenir notre politique de soutien à l'investissement pour développer l'économie locale de cette région frontalière." Pour mieux convaincre, M. Sellal se contentera de rappeler les différents dispositifs d'emploi de jeunes à l'instar de l'Ansej ou encore l'Angem engagés par Bouteflika. L'autre argument de M. Sellal sera, bien sûr, puisé dans la politique du logement. "Bouteflika a compris votre message", a-t-il déclaré, avant de clamer avec un aplomb incroyable que "le problème du logement sera définitivement réglé durant les cinq années à venir", sans toutefois dire comment il va falloir s'en prendre. Pour l'ex-Premier ministre, le Président-candidat n'aurait, en fait, même pas besoin d'un programme, son bilan, s'exalte-t-il, parlant déjà pour lui. C'est ainsi que M. Sellal se contentera, une fois de plus, de mettre en avant le projet "d'édification d'un Etat fort" durant le prochain mandat de Bouteflika. Un Etat, promet-il, dans les grandes lignes politiques seront définies dans la prochaine révision constitutionnelle. Le représentant du président sortant s'engage à dire que la prochaine loi fondamentale du pays sera, entre autres, celle qui consacrera plus de libertés, l'objectif étant d'asseoir les principes d'un "Etat démocratique." Il sera également question, martèle-t-il, de "passer le flambeau" à la génération post-Indépendance. Dans cette région du sud-est du pays, frontalière avec la Tunisie et la Libye, M. Sellal ne manquera pas d'appeler les citoyens à faire preuve de plus de "sagesse et de mobilisation" pour endiguer le risque de voir le pays contaminé par la crise que connaissent ces deux pays. C'est même l'argument clé que M. Sellal tente à chaque fois d'exploiter pour vendre l'option du... 4e mandat. F. A. Nom Adresse email