Troisième chapitre : "L'âme sœur..." Résumé : Inès ne tarde pas avec Ferewsan. Elle sort ses livres et cahiers et se met à réviser. Fateha la trouve ainsi et elle est soulagée de la voir studieuse. Djaâfar lui apporte le dessert. Elle est encore en train de travailler. Il lui conseille de ne pas trop tarder... Il tire la porte derrière lui et va dans sa chambre. Il ne tarde pas à s'endormir en face d'un bon film d'action. Fateha, après avoir rangé la cuisine et étendu le linge que la machine avait fini de laver, va rejoindre sa fille. Elle reste pour lui tenir compagnie. La discussion tourne autour des révisions, des matières où elle excelle et celles où ses notes sont acceptables. - Si tu veux être soutenue dans ces matières, Linda m'a dit qu'elle connaissait des profs qui donnent des cours le soir, lui propose-t-elle. - Oui, pourquoi pas ?, émet la jeune fille. Si tu veux, je verrais avec mes camarades - Oui, vois avec elles. Tu pourras t'y rendre en leur compagnie, poursuit Fateha. Ce serait bien que tu aies de nouvelles amies... - J'ai Ferewsan, dit Inès. - Oui mais vous ne pouvez pas sortir ensemble, faire des achats ou réviser ensemble, lui rappelle Fateha. - Comme si vous alliez me laisser sortir avec ! réplique la jeune fille en secouant la tête. C'était difficile avec Ferewsan, alors avec une nouvelle, je ne me fais pas d'illusion ! Papa ne voudrait jamais... - Cet été, il a réalisé qu'on t'avait privée d'une amie exceptionnelle, confie Fateha. Je peux t'affirmer que nous sommes décidés à ne pas refaire cette erreur ! - Il y a bien deux camarades avec qui je m'entends bien, j'ai toujours refusé de sortir avec elles, dit Inès. Je les trouve sympathiques mais... - Mais quoi ? Inès hausse les épaules. - à quoi bon se lier d'amitié vu qu'on se séparera et que je ne devrais pas garder contact avec elles, dit-elle. Par mesure de sécurité nationale... - Il ne faut pas en vouloir à ton père ! Il est comme ça ! - Depuis le temps, je commence à le connaître, soupire Inès avant de rire doucement. Même toi, tu n'as pas d'amie. - Je vous ai vous, et ça me suffit, dit Fateha. Je ne peux pas me considérer comme seule, je travaille, je vois du monde... - Mais tu n'as pas d'amie à qui te confier, sur qui tu peux compter, insiste Inès. Avec qui sortir... - Je te dis que je t'ai toi et je ne demande pas plus ! - Je veux bien te croire, affirme sa fille. Mais une amie de ton âge, pour parler des soucis de la vie, des problèmes de santé qu'on rencontre, enfin, de tout ! Mais Fateha secoue la tête. - On peut échanger sur ces thèmes avec n'importe qui, lui dit-elle. Ce n'est pas qu'avec les amies intimes. Je vais me mettre au lit. Ne tarde pas ! - Bonne nuit maman ! Elle la regarde fermer la porte. Elle ne tarde pas devant ses livres. Elle se connecte à MSN et constate que Tahar est encore en ligne. Il l'accueille chaleureusement. - Ya omri, je ne t'attendais plus... Aâslama ! - Merci, écrit-elle avant de lui rappeler qu'en fin de journée, elle était en ligne et qu'il l'avait ignorée. Pourquoi ? Qu'est ce qui t'empêchait de discuter avec moi ? - J'étais absent... J'avais oublié de l'éteindre, lui répond-il. Mais maintenant, je suis bien là. Alors comment s'est passée ta journée ? Vous avez fait une randonnée ? As-tu pris des photos ou des vidéos comme je te l'ai demandé ? - Hélas, le mauvais temps s'est invité, on est rentrés. - Ne me dis pas que tu es à la maison !, écrit-il. - On a attendu des heures que ça se calme, de la pluie, du vent... Impossible de sortir... On a décidé de rentrer ! J'en ai profité pour réviser. Maintenant, j'en profite pour discuter. - Si j'avais su que tu étais là, je serais rentré plus tôt ! Moi, je te croyais encore à Tikjda ! Quel dommage ! - Je suis là, maintenant... On est ensemble, non ? - Le couvre-feu est à quelle heure ?, plaisante-t-il. Je ne voudrais pas que tes parents nous surprennent ! - Ils doivent dormir maintenant... Moi aussi, je ne tarderais pas. - Dire que j'espérais passer un bout de la nuit, avec toi, écrit-il. Tu m'as manquée Inès. Je ne pourrais jamais trouver le sommeil ! Tu es si belle, la complimente-t-il. Je trouve que la nuit tu es resplendissante. - Tu dis n'importe quoi, écrit-elle en rougissant. Tahar, tu écris n'importe quoi ! - Tu es comme une étoile et moi, je ne vois que toi... Tu brilles, tu m'attires... Tu es mon seul espoir et mon seul réconfort dans cette vie, poursuit-il. Dans mes moments de doute et de tristesse, tu apparais par magie, et j'oublie tout... Inès, montre-moi combien tu tiens à moi. - Comment voudrais-tu que je te le prouve ? Inès le regarde sourire et lui envoie un baiser. - Ouvre ta chemise, je voudrais voir ta gorge que je rêve d'embrasser. Et il reprend de plus belle, avec des mots doux, des mots flatteurs. Il lui parle de son envie d'être avec elle pour la vie. De son envie de l'avoir dans les bras. Il regrette de ne pas pouvoir se glisser derrière elle. Il l'aurait gardée dans la chaleureuse prison de ses bras. Inès a les joues en feu. Ses mots la bouleversent jusqu'au plus profond d'elle-même. Il est si sincère et si malheureux d'être loin d'elle. Elle voit sa tristesse quand elle veut le quitter. - Je t'en prie, reste encore un peu, la prie-t-il. Donne-moi un peu de chaleur pour m'aider à supporter ton absence ! Pour croire en notre rêve commun... M'aimes-tu autant que je t'aime ? - Mais bien sûr, omri ! Comment peux-tu en douter ? - Montre-moi un bout de toi... Donne-moi un peu de ta chaleur... Un peu de bonheur... Inès déboutonne lentement sa chemise et laisse entrevoir sa gorge et la naissance de sa poitrine. - Encore un bouton, la prie-t-il. Tu es si belle, si gracieuse... La jeune fille, dans un état second, finit par l'ouvrir entièrement. Elle est l'objet de son désir et chaque mot doux l'emplit de bonheur. Pour le lui rendre, elle fait tout ce qu'il lui demande... (À suivre) A. K. Nom Adresse email