"Tlemcen a les capacités pour devenir une destination touristique d'excellence pour peu que les moyens appropriés y soient mobilisés et déployés, ce que nous nous engageons à faire car nous estimons que cette région de l'extrême ouest du pays, qui a été hissée en 2011 en qualité de capitale de la culture islamique, dépositaire d'un riche patrimoine historique, mérite une place prépondérante dans ce contexte économique", a notamment déclaré à Tlemcen, jeudi, Abdelaziz Belaïd, président du Front El-Moustakbel, candidat à la présidentielle du 17 avril, lors d'un rassemblement populaire organisé à la maison de la culture Abdelkader-Alloula devant environ 600 militants et sympathisants. Il s'est posé la question de savoir si les infrastructures réalisées au titre de l'évènement Tlemcen capitale islamique ont permis au secteur de la culture d'enregistrer son envol et si les hôtels construits font le plein de touristes. Il a répondu par la négative. Abdelaziz Belaïd s'est longuement attardé sur le volet touristique estimant que cette activité est susceptible de drainer de nombreux touristes nationaux et étrangers mais déplorant dans ses propos que peu d'intérêt est accordé par les gouvernants actuels à cette région qui recèle pourtant de riches potentialités civilisationnelles. "Il devrait y avoir une symbiose entre la culture et le tourisme", a-t-il préconisé, ajoutant que "les jeunes n'ont pas de travail, pas de scolarité, pas de voyages, pas de lieux pour s'extérioriser, encouragés à tenter l'aventure de l'immigration clandestine." Il a estimé aussi que la station balnéaire de Marsa Ben-M'hidi, qui draine en période d'été des millions d'estivants, doit devenir un pôle touristique d'exception et à vocation internationale. Abordant un autre thème, celui de l'industrie, le candidat du Front El-Moustakbel a estimé que "l'Etat est en contradiction avec sa propre vision économique en décidant de démembrer les entreprises publiques jadis performantes et pourvoyeuses d'emplois, mettant la clé sous le paillasson, puis créer de nouvelles par le biais de l'Ansej qui sont vouées pour la plupart à l'échec". Il a ajouté : "Dans notre programme, nous avons prévu des solutions à la majorité des problèmes, mais en étroite collaboration avec tous les acteurs de la société, car la génération de l'Indépendance saura prendre en charge tous les problèmes selon la formule de la bonne gouvernance. Nous ne ferons jamais l'erreur de lancer par exemple l'opération 100 locaux par commune qui sont abandonnés à leur triste sort sans que les initiateurs ne répondent de leur mauvais choix. Au contraire, notre vision est celle de réaliser plutôt une usine, un stade ou une piscine dans chaque commune pour créer des emplois et permettre aux jeunes de s'adonner à des activités sportives saines." Le président du Front El-Moustakbel a évoqué la question de la fermeture depuis maintenant 19 ans de la frontière terrestre Ouest, estimant qu'"elle devrait l'être pour les trabendistes mais pas pour le peuple", préconisant "de trouver une solution définitive à cette crise grâce à un dialogue avec la partie marocaine à propos de cette question qui devrait être réglée sereinement, sans y introduire le problème de décolonisation du Sahara occidental qui, lui, est de la compétence exclusive des Nations unies". B. A Nom Adresse email