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Le chant des cigognes 6e partie
Publié dans Liberté le 07 - 04 - 2014

Résumé : Djamil me montre ses pigeons puis me verse un café. Le salon était jonché d'objets anciens et de portraits de nos ancêtres. Djamil les trouvera aussi froids que l'était Mama. Mes réponses confirmeront ses pensées. Il trouve que j'étais un bon psychologue. Je rétorque que le boulot que je faisais ne m'intéressait pas trop.
Djamil affiche une petite moue :
- C'est un peu le même cas pour moi. Je dois bosser à la comptabilité comme un nègre et pour des broutilles.
- Tu as fait des études en droit, tu es avocat, ton père aurait pu t'ouvrir un cabinet.
Il hausse les épaules :
- Avec des restrictions et des conditions ? Non merci, je préfère encore bosser comme un forçat.
- Tu mettras alors du temps pour te lancer dans ton domaine, cousin.
- C'est ton cas aussi, cousine. Sauf... sauf si tu te maries un jour avec un mec plein aux as, qui pourra te sauver des affres de ton secrétariat et du reste de la famille.
Je ris :
- Me marier ? Je n'y pense même pas.
Je repense à grand-mère :
- Mama ne cessait de me casser les oreilles avec le récit de son mariage, alors que je frôlais à peine l'adolescence. Elle pensait que toutes les femmes devaient suivre son exemple.
- Ce n'était pas le cas pourtant pour ta mère et tante Keltoum.
- Oui, je crois que grand-père s'était opposé à les marier avant qu'elles n'aient terminé leurs études secondaires.
- Une bonne note pour lui.
On entendait des pas qui se rapprochaient. La porte du salon s'ouvrit, et mon oncle Wahid apparaît, suivi de ma mère.
- Ah ! Les enfants sont là, lance-t-elle d'une voix douce.
- Les enfants ? Tu fabules Nafissa, ce sont des adultes.
Elle porte une main à sa bouche avant de sourire :
- Pour moi, ils resteront toujours des enfants. Ils ont beau grandir, je les vois toujours petits.
Elle vint s'asseoir près de moi, alors que mon oncle restait debout.
- Alors Narimène, comment cela va-t-il pour toi ?
- Assez bien mon oncle, je travaille, et c'est déjà bien.
- Ta mère m'a dit que ton boulot ne te plaisait pas.
- C'est exact. Je n'aime pas trop ce que je fais, mais par les temps qui courent...
Il hoche la tête :
- Exact, il est très difficile de trouver du boulot. C'est ce que je ne cesse de répéter à Djamil.
Il désigne la théière de sa main :
- Sers-toi Nafissa, je ne sais pas si c'est encore chaud, mais ces éclairs me semblent délicieux.
Il prend un gâteau, tandis que ma mère se servait une tasse de thé. Djamil, qui jusque-là avait gardé le silence, sourit :
- Vous avez tous les deux l'air d'être de bonne humeur. Dois-je en déduire que les négociations sont enfin conclues ?
Mon oncle relève promptement la tête et le fusille du regard :
- Quelles négociations ? Nous ne sommes pas au marché Djamil, tes tantes auront une part de l'héritage de mama. C'est leur mère, et elle leur lègue ses biens, entre bijoux, argent et terres... Par contre, pour le reste, nous sommes les seuls héritiers.
- Tu veux dire le seul héritier papa.
- Heu... Non... Tu auras ta part... Tout te reviendra après ma mort.
- Et si je venais à mourir avant toi ?
Mon oncle dépose son gâteau à peine entamé, et se redresse :
- Arrête donc avec tes niaiseries, Djamil. La mort ne choisit certes pas, mais les lois sont claires là-dessus.
Djamil soupire :
- Grand-mère est morte il y a plusieurs années déjà. Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour l'héritage ?
Mon oncle hausse les épaules :
- Tes tantes ne s'étaient pas manifestées pour autant... Je veux dire qu'elles n'avaient jamais abordé le sujet.
Djamil me fait un clin d'œil. Il voulait aller jusqu'au bout des choses. Pour un avocat, cela ne devait pas être trop difficile.
- Et aujourd'hui tante Nafissa est venue t'embêter avec cette corvée de paperasse, et le notaire qui a dû faire valoir les biens et les départager.
- Oui, tout à fait... Keltoum aussi aura la même chose. Je n'ai gardé que quelques bijoux de famille, qui reviendront plus tard à Hanifa.
- Et la maison ? Et la ferme ? Et les terres de grand-père...
Oncle Wahid se lève et s'approche de Djamil avant de se mettre à le secouer :
- Où veux-tu donc en venir ? Ce n'est pas parce que tu es avocat que je te permettrais de me tenir tête.
- Non pas... Ma fonction n'a rien à voir avec les affaires de famille, seulement les lois sont claires. Il faut savoir répartir équitablement les biens. Grand-mère n'avait pas laissé de testament, grand-père non plus. Tout est automatiquement passé entre tes mains, mais dans notre religion, la fille a aussi le droit d'hériter de ses parents...
- C'est fait... Mes sœurs auront la part qui leur revient, en bijoux, en argent, et un monticule de terre que ta grand-mère a hérité elle-même de sa mère... Il a fallu une tonne de paperasse pour faire valoir tout cela...
(À suivre)
Y. H.
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