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Campagne du président-candidat
L'improvisation pour parer au fiasco
Publié dans Liberté le 15 - 04 - 2014

"Nous sommes forts, vous avez vu ce qu'on a fait à Tiguentourine" ; "Bouteflika doit être fait roi" ;
"Bouteflika veut un quatrième mandat pour... transmettre le flambeau à la nouvelle génération".
Et ce ne sont là que quelques morceaux d'anthologie des discours de Sellal.
La campagne électorale du Président sortant, si elle a dû être sous-traitée pour les raisons de santé que l'on connaît, n'a toutefois pas dérogé à la règle observée en 1999, en 2004 et en 2009. Comme à l'accoutumée, le staff électoral de Bouteflika a voulu faire les choses en grand. Et il a mobilisé les moyens adéquats pour ce faire. Adéquats, mais pas toujours orthodoxes : une nouvelle fois, les ministres ont déserté leurs bureaux pour prendre part à la kermesse, des moyens de l'Etat ont été utilisés pour la campagne, des bus publics et privés ont été affrétés pour le "transport des troupes" devant remplir les salles et, pour boucler la boucle, des médias publics particulièrement attentionnés.
Faire les choses en grand, cela devait passer par un meeting de clôture "grandiose", et c'est donc à la Coupole du 5-Juillet, dotée de pas moins de 10 000 places, qu'Abdelmalek Sellal a tenu le dernier rassemblement de la campagne qu'il a menée, trois semaines durant, pour le compte du Président-candidat, Abdelaziz Bouteflika. Mais c'est là aussi, dans cette Coupole du 5-Juillet, et à l'occasion de ce meeting de clôture, qu'il a résumé l'indigence et l'approximation qui ont caractérisé son discours tout au long de la campagne. À sa décharge, et hormis ses mauvaises blagues et quelques raccourcis maladroits dont il a le secret, les Bensalah, Ouyahia, Ghoul et autre Benyounès n'ont pas été bien meilleurs. L'argumentation a terriblement manqué à tout ce beau monde et, pour autant, on ne peut pas le leur reprocher, tant ils devaient d'abord justifier que Bouteflika ait tenu à briguer un quatrième mandat en dépit de son impotence vue par tous.
De là à défendre le bilan du Président-sortant, qui boucle sa quinzième année de règne après avoir disposé d'une prodigieuse manne financière avec les résultats que l'on sait, voilà qui ne relevait assurément pas de la sinécure. C'est à cette "mission impossible" que se sont attelés les Sellal et Cie. Et comme "ne s'énonce clairement que ce qui est bien conçu", la campagne menée par procuration au profit de Bouteflika est "partie dans tous les sens", comme un bateau ivre en haute mer. Axé principalement sur la "la stabilité" que le pays a retrouvée prétendument grâce à Bouteflika et sur l'idée que sans lui, l'Algérie risquerait de plonger dans le chaos, le discours électoral du staff du Président-candidat a vite montré ses limites. Et l'échec fut patent : des meetings électoraux programmés ont été annulés faute de public, voire chahutés ou carrément empêchés par le public.
Le rejet populaire essuyé par les "soldats de Bouteflika en campagne" a été l'un des faits majeurs de cette campagne présidentielle 2014 ! Il fallait donc faire preuve d'imagination. Mais Sellal va très vite confondre imagination et improvisation. Tout y passera alors. Extraits choisis : "Nous sommes forts, vous avez vu ce qu'on a fait à Tiguentourine" ; "Bouteflika doit être fait roi" ; "Bouteflika veut un quatrième mandat pour... transmettre le flambeau à la nouvelle génération". Et ce ne sont là que quelques morceaux d'anthologie des discours de Sellal.
Il y eut même un moment où, sans doute pour innover, il s'était senti acculé à faire sienne une revendication chère à l'opposition et largement partagée, au demeurant, depuis l'annonce de la candidature de Bouteflika. "Le quatrième mandat sera un mandat de transition", a-t-il dit, conférant du coup légitimité, justesse et crédibilité à la demande de changement, désormais portée par les citoyens et exprimée dans la rue.
Mais c'est à Alger, à la Coupole du 5-Juillet, que sera atteint le sommet de l'incongruité du discours. Là, Sellal n'a pas trouvé mieux que de plagier les leaders... de l'ex-FIS, le charisme et la maîtrise de "son sujet" en moins. "Vos voix sont un don de Dieu et Dieu et votre religion vous commandent d'en faire bon usage. Faites-en donc bon usage, remplissez les urnes pour Bouteflika." Il ne manquait que la transcription d'"Allahou akbar" au laser, dans le ciel du 5-Juillet.
S. C
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