Afin de tenter d'endiguer le flux, le gouvernement prévoit notamment d'engager des campagnes de sensibilisation, en collaboration avec les municipalités et l'Education nationale, ainsi que de créer "des cellules à destination des familles concernées par les radicalisations". A la veille de la présentation d'un plan pour traiter de la question des Français partis en Syrie, le chef de l'Etat français a assuré hier que la France prendrait "toutes les mesures pour dissuader, empêcher, punir ceux ou celles" qui seraient tentés par le djihad. "La France déploiera tout un arsenal, en utilisant toutes les techniques, y compris la cybersécurité" pour lutter contre ce phénomène, a affirmé François Hollande, en évoquant le plan que le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, doit présenter aujourd'hui sur la question des Français partis en Syrie combattre aux côtés de groupes djihadistes. Seront également utilisées les "techniques humaines qui consistent tout simplement à parler, à aller chercher dans les familles un certain nombre d'alertes qui nous permettent ensuite d'intervenir", a ajouté le président français lors d'une intervention à l'Institut du monde arabe (INA) où il a inauguré une exposition consacrée au "Hajj, le pèlerinage à La Mecque". "Ce plan n'est pas fait pour empêcher l'acte de foi, mais il est fait pour que la religion ne soit pas utilisée à d'autres fins, notamment la fin plus abominable qui est le terrorisme", a-t-il souligné. Ceci étant, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve présentera aujourd'hui un plan pour traiter de la question des Français partis en Syrie combattre aux côtés de groupes djihadistes. Selon le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, leur nombre s'élève à quelque 500 personnes. "Beaucoup d'actions ont déjà été menées. Notre action consiste à prendre les choses depuis l'amont jusqu'à l'aval. L'amont, c'est déceler tous ceux, en particulier les jeunes, qui sont portés vers cette dérive tragique. Cela suppose une cybersurveillance parce que beaucoup de choses se font sur internet", a expliqué Laurent Fabius sur la radio RTL. "Et puis, a-t-il poursuivi, il y a toute une série de dispositions à prendre pour ceux qui passent en Syrie, pour freiner, empêcher ce passage, et puis il y a ce qui se passe là-bas et la question du retour et de la réintégration." Le chef de la diplomatie française n'a pas donné plus de détails sur ce plan d'action qui sera présenté par son collègue de l'Intérieur en conseil des ministres. Il a de nouveau dit que certains djihadistes, qui retenaient en otages les quatre journalistes français libérés en fin de semaine, parlaient français. "Une partie de ceux qui les ont détenus parlaient français. On ne peut pas aller au-delà, dans la mesure où beaucoup d'entre eux portaient des masques", a-t-il déclaré. D'après le ministre, ce départ de Français vers la Syrie n'est pas "une situation nouvelle" mais il y a des "différences", car "les gens partent plus nombreux et ils sont plus jeunes. Toute une série de mesures ont été prises et vont êtres prises", a-t-il ajouté. Merzak T./Agences Nom Adresse email