Du 25 avril au 4 mai à Montréal, Québec et Ottawa, plus d'une centaine de films issus d'une trentaine de pays, notamment africains, seront projetés durant la programmation de cette édition 2014, qui se veut "un regard sur le monde". La 30e édition du Festival de cinéma Vues d'Afrique, premier festival panafricain au Canada, se déroulera du 25 avril au 4 mai à Montréal, Québec et Ottawa. Plus d'une centaine de films issus d'une trentaine de pays, notamment africains, seront projetés durant la programmation de cette édition 2014, qui se veut "un regard sur le monde", selon les organisateurs. C'est la Côte d'Ivoire qui sera, cette année, à l'honneur avec la projection, lors de l'ouverture du festival, du film Aya de Yopougon, de Marguerite Ebouet et Clément Oubrerie. Le film est inspiré de la BD du même nom. Trois productions algériennes sont à l'affiche dans la catégorie courts métrages. Iminig (Exilé) de Menad Embarek est une histoire poignante de 15 minutes. Le court métrage en kabyle, sous-titré en français, raconte le destin de Moussa qui prend en charge sa mère devenue handicapée suite à l'assassinat de son mari par des groupes terroristes islamistes. Ce devoir envers sa génitrice pousse Moussa à réprimer ses rêves de jeunesse et à se poser des questionnements philosophiques sur l'éventualité d'un exil qui, dans le film, ressemble à un saut dans l'inconnu avec des conséquences imprévisibles. Le film de Menad Embarek sera projeté deux fois durant le festival, le 27 avril et le 2 mai à Montréal. Outre le film Les jours d'avant, de Karim Moussaoui, un court métrage de 47 mn, la critique voit d'un bon œil la participation au festival du court métrage Retour à Montluc, du réalisateur Mohammed Zaoui. Retour à Montluc, c'est l'histoire d'un condamné à mort durant la guerre de Libération nationale qui retourne des années après l'indépendance à la prison où il attendait l'échafaud. Les émotions sont alors au rendez-vous dans une espèce de machine à remonter le temps. D'autres réalisations maghrébines sont au menu du programme de cette 30e édition. C'est le cas du film Millefeuille, du Tunisien Nouri Bouzid qui raconte l'histoire de deux jeunes filles en lutte pour leur liberté. Symboles de la Révolution du Jasmin, Zineb et Aïcha mènent un combat acharné pour leur liberté en s'attaquant aux carcans religieux établis par une société qui hésite entre modernité et conservatisme. C'est eux les chiens, du réalisateur marocain Hichem Lasri reprend le récit d'un personnage qui a passé trois décennies dans le cachot. Emprisonné en 1981, lors des émeutes du pain au Maroc, Madjhoul sera libéré en 2011 pendant le Printemps arabe. A sa sortie de prison, Madjhoul, quelque peu "tétanisé" par l'évolution de la société, doit mettre à jour sa vision des choses, avant d'entreprendre des actions à même de lui permettre de retrouver sa place au milieu de cette société qu'il n'a pas vu évoluer depuis trente ans. Récipiendaire du prix de meilleure production indépendante dans la catégorie Regards d'ici lors de l'édition de 2013 avec son documentaire Peur, colère et politique, la documentariste et journaliste algéro-canadienne Nadia Zouaoui a été désignée cette année membre du jury. Y. A. Nom Adresse email