Le président de la Cnose révèle que la commission peine énormément à assurer certaines prestations en raison du manque d'argent. Le budget qui lui est alloué, noir sur blanc, ne lui est attribué qu'au compte-gouttes. "Je sollicite solennellement les institutions de l'Etat, notamment la Cour des comptes et l'Inspection générale des finances, de lancer des enquêtes dans toutes les commissions de wilaya chargées de la gestion des œuvres sociales du secteur de l'éducation nationale." C'est la réponse du président de la commission nationale des OS de l'éducation aux accusations de détournement de fonds proférées samedi par le SG du SNTE. Confiant et loin d'être perturbé outre mesure par ce qu'il considère "comme de simples allégations", Abderrahmane Belmecheri "dément formellement toute malversation dans la commission nationale où siègent divers syndicats et dont la gestion a toujours été transparente". Le premier responsable de cette commission en veut pour preuve tangible "le fait que la structure a déjà été contrôlée à deux reprises par l'IGF et a même reçu la visite des représentants de l'Office central de la répression de la corruption. Les rapports de ces deux institutions sont crédibles et ne souffrent d'aucune ambiguïté. C'est soit blanc, soit noir". Et c'est le blanc qui l'a emporté puisque ni l'IGF ni l'OCRC n'ont reproché quoi que ce soit aux membres de la commission. Selon les déclarations de Belmecheri, les centaines de milliards de dinars qui constituent le fonds des œuvres sociales du secteur de l'éducation nationale et qui devraient revenir de droit aux travailleurs du secteur ne sont pas stockés à la commission. "Nous avons droit à un budget annuel qui est proportionnel aux effectifs du secteur, mais qui ne nous est pas alloué dans son intégralité. Nous nous battons pour en avoir une partie au compte-gouttes", révèle notre interlocuteur. Et de soutenir que "le budget 2011 n'a pas été versé dans sa totalité. Idem pour celui de 2013 dont 71% uniquement des 785 milliards de centimes alloués ont été accordés effectivement". Autrement dit, la commission nationale, qui peine à "soutirer" à la tutelle le budget nécessaire pour couvrir ses prestations et en faire bénéficier un grand nombre de fonctionnaires ne peut se permettre le "luxe" de détourner le moindre centime. Question : comment expliquer alors les accusations ouvertes du SG du SNTE ? Pour le président de la Cnose, la réponse est simple : "Le SNTE est contre le mode de gestion voté par les travailleurs du secteur." C'est donc une manière pour lui de tenter de prouver l'inefficacité de ce mode et plaider pour la gestion des OS des différents établissements scolaires. Le président de la commission est catégorique : "Depuis le début du mandat de la commission à l'instant où je vous parle, aucune réclamation et aucune requête ne nous ont été adressées par les commissions de wilaya ou les travailleurs du secteur." Belmecheri reconnaîtra que "dire que la gestion des OS dans les wilayas est positive à 100% serait un mensonge. Nous sommes des éducateurs auxquels cette responsabilité a été confiée sans formation préalable, mais nous déployons de gros efforts pour assumer notre mission". Du moins, pour la commission nationale dont il a les commandes, Belmecheri est catégorique : "Il n'y a aucun détournement, tout se fait dans la transparence la plus totale." M. B Nom Adresse email