Dans quelques jours, précisément le 3 juin prochain, l'Algérie va célébrer le quarantième anniversaire de la mort du père fondateur du nationalisme algérien, Messali Hadj. Ali Agouni, un de ses derniers compagnons de route, avec les anciens du PPA et tous ceux qui se reconnaissent dans l'héritage de "Sid El-Hadj" sont en train de prendre des contacts pour la commémoration de cet événement. Mais, c'est aux autorités officielles qu'il incombe de prendre en charge la célébration pour aller un peu plus dans la voie de la réhabilitation politique de l'auteur de la célèbre parole prononcée devant des milliers d'Algériens au stade de Ruisseau en 1937 : "Cette terre n'est pas à vendre." En attendant cette anniversaire, qui sera d'ailleurs une forme de prolongement de la réconciliation nationale, réitérée d'ailleurs par le président Bouteflika lors de son discours d'investiture, des militants du Mouvement national des fils de chahid et des universitaires venus de plusieurs wilayas, se sont retrouvés, il y a une semaine, au siège de l'Organisation nationale de "continuité des générations" à Hussein-Dey pour une halte de souvenir : la déportation de Messali Hadj de Ksar Chellalla au CongoBrazzaville, le 18 avril 1945. Cette déportation, suivie de manifestations populaires à Ksar Chellala, est considérée par les historiens comme "l'étincelle de la revendication pour l'Indépendance". Le Dr Lahouel, qui a présidé la réunion, est revenu sur cette grande manifestation de Ksar Chellala, pour la définir comme un "tournant majeur dans le processus de prise de conscience". Les autres intervenants, le Dr Touadjine Ahmed, le vieux militant du PPA, Arezki Basta, Farès Foudhala, professeur à l'université de Constantine, Boulefoula Abdelkader, professeur à l'université de Chlef, Khaled Bensmaïl, ancien secrétaire général du MDA, Mustapha Nouisal, professeur d'histoire à l'université, se sont relayés au micro pour revisiter l'histoire du Mouvement national, à travers le combat de Hadj Messali et ses partisans. Le mot de la fin est revenu à Ali Agouni, compagnon de route du leader historique, qui rappelle au président Bouteflika son engagement de faire de la réconciliation nationale sa priorité nationale. Une réconciliation qui signifie pour lui la fin de ce qu'il qualifie d'"injustice" vis-à-vis des militants du PPA, ses moudjahidine, ses prisonniers de guerre. Aussi, Ali Agouni réitère la demande d'agrément du PPA, la reconnaissance officielle de ses moudjahidine et prisonniers de guerre au même titre que leurs compagnons du FLN et, enfin, "la commémoration officielle des dates historiques de l'ENA, PPA, MTLD et les positions prises par Messali Hadj de 1926 à 1974, et les faire connaître à la jeunesse de toutes les villes d'Algérie et pas seulement Tlemcen". O. O Nom Adresse email