Le haut responsable de la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, Jean-Louis Levet, s'est félicité, jeudi à Paris, d'un début "effectif" de concrétisation de projets de partenariat signés récemment entre l'Algérie et la France. À l'origine de ces premiers résultats "provisoires", M. Levet a cité, lors d'un point de presse auquel ont également pris part différents intervenants dans la relation économique Algérie-France, une "bonne compréhension" des besoins et des attentes de ses interlocuteurs algériens, mettant l'accent sur l'instauration d'un climat de confiance "authentique" avec eux, climat sans lequel, a-t-il soutenu, aucune avancée sérieuse dans la durée n'est possible. Tout en relevant une "dynamique qui s'amplifie", il a signalé l'identification, dans cette relation de partenariat "gagnant-gagnant", d'opérateurs français de "premier rang" et leur mobilisation "effective" par sa mission. Pour lui, la réalisation de projets d'exemplarité, fiables et évaluables, inscrits dans la durée entre opérateurs français et algériens, peuvent contribuer à construire un "partenariat d'exception" entre les deux pays. Il a rappelé, à cette occasion, les trois axes de travail de sa mission, à savoir une formation professionnelle de qualité au service du développement industriel de l'Algérie, des infrastructures technologiques, techniques et d'innovation sociale en lien avec les activités industrielles et des partenariats productifs entre les entreprises des deux pays. Evoquant les "résultats provisoires" de cette relance du partenariat économique algéro-français, notamment à la lumière de la visite du président Hollande en Algérie en décembre 2012 et des accords signés, une année plus tard, entre les deux pays lors de la 1re conférence intergouvernementale de haut niveau, il a cité notamment la création, en cours, d'une Ecole algérienne supérieure des métiers de l'industrie, d'un Institut national de logistique et d'une Ecole d'économie industrielle. Le responsable français a également évoqué la signature, en avril dernier, d'un protocole d'accord entre la Société de gestion des participations de l'Etat industrie manufacturière (SGP-IM) et le Conservatoire français des arts et métiers (Cnam) relatif à la création d'un Etablissement supérieur de formation dans l'industrie manufacturière (ingénieurs, cadres, techniciens intermédiaires, etc.). Selon le responsable des relations internationales au Cnam, Laurent Perez, cette opération pour laquelle son établissement est pour la première fois sollicité, sera concrétisée au 3e trimestre 2014. Autres projets phare de cette relation, la création "très prochainement" du Centre algérien de calcul intensif et de simulation numérique, en collaboration avec le groupe Bull, l'Institut français de recherche en informatique et en automatique et le ministère algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que le lancement, en mars dernier, du 1er site internet dédié aux entreprises engagées dans le développement durable et la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en Algérie. Prenant acte des perspectives "enthousiasmantes" de la coopération algéro-française, M. Levet a relevé qu'au croisement des besoins de la société algérienne et des savoir-faire français, cinq domaines structurants pour l'avenir des deux pays sont des sources potentielles "considérables" de partenariats technologiques et productifs, à savoir l'agriculture et l'agroalimentaire, ville durable, l'environnement, la santé et le numérique-énergie. Il a fait part, à cette occasion, de nouveaux acteurs français intéressés par cette relation algéro-française, dont la Fédération des industries mécaniques et l'Association pour le développement des échanges internationaux de produits et techniques agroalimentaires (Adepta). R. E. Nom Adresse email