D'après l'Aniref, la demande de foncier industriel a augmenté au cours des derniers mois. Les Calpiref (Comités d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et la régulation du foncier) ont examiné 4 176 dossiers au premier semestre 2013, ce qui représente une hausse de 53% par rapport à la même période l'an dernier. L'Aniref a déclaré que les projets industriels passés en revue lors des six premiers mois de 2013 pourraient donner lieu à un investissement total de 112 milliards de dinars (environ un milliard d'euros) et à la création de 50 000 emplois potentiels. En vérité, même si une volonté politique se dessine dans le sens de la libération du foncier industriel, beaucoup de questions demeurent en suspens. Sur les 12 000 entreprises publiques locales (EPL), privatisées en partie et/ou fermées dans l'opacité la plus totale, nul ne sait ce qu'il est advenu de leurs actifs. Pour ce qui est des EPE qui sont encore en activité et qui disposent d'énormes actifs résiduels, c'est l'omerta. In fine, la privatisation des entreprises publiques locales de même que certaines EPE, loin de correspondre à un redéploiement et à une redynamisation de leurs activités via des entrepreneurs privés "soucieux" de l'intérêt national, n'est en fait qu'une mainmise sur leurs actifs. Objet de toutes les convoitises et des visées spéculatrices. Sellal, qui semble animé par une volonté de relance du secteur industriel et de la diversification de l'économie hors hydrocarbures confirmée par le dernier Conseil des ministres, pourra-t-il aller à l'encontre des tenants de la rente. Nombre de ses prédécesseurs ont en payé le prix. A. H. Nom Adresse email