Les nouveaux parcs industriels devraient contribuer à pallier le manque de terrains disponibles pour de tels projets, qui constitue un problème majeur pour le secteur industriel, selon Hassiba Mokraoui, directrice générale de l'Aniref. Pour cette dernière, "les sites pilotes ont une superficie totale de 2500 ha et quatre d'entre eux sont situés dans le nord du pays, à Tizi Ouzou, Relizane, Aïn Témouchent et Mostaganem. Trois autres parcs seront construits à Batna, Médéa et Djelfa, dans la région semi-aride des hauts plateaux, et le huitième est prévu pour Ouargla, dans le Sud désertique, où les infrastructures industrielles et économiques en général sont les moins développées". Par ailleurs, d'après l'Aniref, la demande de foncier industriel a augmenté au cours des derniers mois. Les Calpiref (Comités d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et la régulation du foncier) ont examiné 4176 dossiers au premier semestre 2013, ce qui représente une hausse de 53% par rapport à la même période l'an dernier. L'Aniref a déclaré que les projets industriels passés en revue lors des six premiers mois de 2013 pourraient donner lieu à un investissement total de 112 milliards de dinars (environ un milliard d'euros) et à la création de 50 000 emplois potentiels. En vérité, même si une volonté politique se dessine dans le sens de la libération du foncier industriel, beaucoup de questions demeurent en suspens. Sur les 12 000 entreprises publiques locales (EPL), privatisées en partie et ou fermées dans l'opacité la plus totale, nul ne sait ce qu'il est advenu de leurs actifs. Pour ce qui est des EPE qui sont encore en activité et qui disposent d'énormes actifs résiduels, c'est l'omerta. In fine, "la privatisation des entreprises publiques locales de même que certaines EPE", loin de correspondre à un redéploiement et à une redynamisation de leurs activités via des entrepreneurs privés "soucieux" de l'intérêt national, n'est en fait qu'une mainmise sur leurs actifs, objet de toutes les convoitises et des visées spéculatrices. Sellal, qui semble animé par une volonté de relance du secteur industriel et de la diversification de l'économie hors hydrocarbures, pourra-t-il aller à l'encontre des tenants de la rente. Son prédécesseur en a payé le prix. A. H. Nom Adresse email