Le bureau fédéral du parti du Front des forces socialistes a commémoré, hier, ses valeureux enfants tombés au champ d'honneur en tant que martyrs de la démocratie lors d'un grand ratissage de l'ANP qui s'est déroulé les 27 et 28 juin 1964 à Aït Ouabane et Aït Mislaïene. Plusieurs générations de militants du FFS ont tenu à être présentes sur l'esplanade du village où une exposition de photos, d'archives et de coupures de presse attirait les curieux avides de remonter le cours de l'histoire. Du côté des officiels, on a remarqué la présence de la direction nationale du FFS qui était représentée par le secrétaire national des anciens de 63, des élus et, entre autres, le secrétaire fédéral du FFS de Tizi Ouzou et le président de l'APW, Hocine Haroune, relevant du même parti. Des anciens combattants ont alors témoigné de cette époque où la violence était à son paroxysme et les conditions dans lesquelles l'atrocité des troupes acharnées de Ben Bella tiraient sur tout ce qui bougeait au niveau de la forêt d'Aït Ouabane et des maquis d'Aït Mislaïene car ils croyaient vraiment qu'ils avaient affaire à Aït Ahmed en personne, se basant sur des rumeurs sans fondement. "Aït Ahmed a été escorté d'ici en bonne et due forme une semaine auparavant", dira Bélaïd Ath Ali, natif d'Aït Saâda, ancien baroudeur de la Fédération de France du FLN et non moins combattant de la première heure du FFS. Dans son témoignage, l'ancien combattant a rappelé, encore une fois, que "cette opération s'était soldée par 13 morts, des martyrs qui n'ont rien légué à leurs enfants et leurs femmes". Leur combat nationaliste a été vain, du moins pour certains d'entre eux, à l'exemple de son compagnon d'armes, Achour Athali, chef de refuge du village d'Aït Mislaïene, tombé les armes à la main. L'ex-commune de Tassaft, actuellement découpée en trois APC (Akbil, Iboudrarène, Yatafène) vu son relief et la densité de son maquis, a payé un lourd tribut, et les témoins ont tenu à rappeler aux instances concernées, cadres et responsables du FFS, de rendre possible la construction d'une stèle commémorative à la mémoire des martyrs du FFS de 1963, qui sera érigée au carrefour des villages Aït Ouabane, Aït Mislaïene et Aït Daoud. L B Nom Adresse email