Le président national de la Laadh (Ligue algérienne des droits de l'Homme), Me Mokhtar Bensaïd, a annoncé, lors d'un point de presse qu'il a animé en marge d'une rencontre organisée jeudi dans la wilaya de Biskra, la naissance du premier comité de la Laadh. Et d'ajouter que des bureaux similaires seront installés dans les 48 wilayas du pays. Néanmoins, le premier responsable de la ligue a avoué que cette mission s'annonce ardue, tout en rendant un vibrant hommage à ses prédécesseurs. Il a, par ailleurs, exposé les grands axes de sa feuille de route de la ligue, en insistant que "l'une des missions de la Laadh aujourd'hui est de déployer un réseau de militants afin de pouvoir assurer la défense des droits individuels et collectifs des personnes sans distinction de race ou de nationalité ou autre". Sur un autre registre, Me Bensaïd nous apprendra que la Laadh répondra à l'invitation de la commission de révision de la Constitution pour émettre son avis notamment en ce qui concerne "l'instauration d'un tribunal constitutionnel à la place d'un conseil constitutionnel qui, aujourd'hui, est choisi et installé par le président de la République". Concernant la loi anticorruption, le président de la Laadh estime que "cette dernière est inique, elle doit être abrogée" car, s'interrogera-t-il : "Est-il juste de déclencher une enquête sur un responsable simplement parce qu'on a reçu une dénonciation anonyme ?" Concernant la Cour des comptes, Me Bensaïd préconise "des prérogatives plus élargies et codifiées dans la nouvelle mouture de la Constitution, car cette structure ne jouit pas de toute son indépendance et ne peut donc aller au bout de son jugement sur certaines affaires". Au volet parlementaire, la Laadh présentera des "propositions allant vers l'instauration d'une deuxième République en demandant, dans un souci d'équilibre institutionnel, plus de responsabilités aux chambres parlementaires". H L Nom Adresse email