C'est une véritable bombe qui a secoué hier la maison JSK avec ce communiqué officiel et inattendu de la direction du club kabyle pour annoncer le limogeage de l'entraîneur en chef, Azzedine Aït Djoudi. "Après avoir pris connaissance des déclarations de M. Aït Djoudi à la Radio nationale, la direction a reçu le message cinq sur cinq en comprenant que ce dernier veut quitter la barre technique. De ce fait, la direction a décidé de se séparer amicalement de son entraîneur", tel est le contenu du communiqué de la JSK signé par le secrétaire général, Hocine Amiri, apparemment délégué par le président de la SSPA/JSK qui était en voyage en France depuis mercredi passé. Certes, le président de la JSK était injoignable hier durant toute la journée, mais l'on croit savoir qu'il aurait été destinataire d'un enregistrement radiophonique où Aït Djoudi aurait fait des déclarations fracassantes vendredi matin sur les ondes de la Radio nationale. "Je pense que je mérite beaucoup plus de considération au sein de la JSK, mais, malheureusement, ce n'est pas le cas, et si ça continue comme ça, je préfère partir ailleurs, autrement dit, là où l'on m'accordera le respect et la considération que mérite un entraîneur", aurait déclaré Aït Djoudi en direct à la radio. Bien évidemment, la réaction de Hannachi ne s'est pas fait attendre, et quoiqu'il se trouvait encore à l'étranger, Hannachi a pris la décision de limoger son coach. En fait, il faut bien appeler chat un chat car cela faisait bien quelques semaines que le limogeage d'Aït Djoudi était dans l'air. Au lendemain de la défaite consommée en finale de Coupe d'Algérie, le 1er mai au stade Mustapha-Tchaker de Blida, face au Mouloudia d'Alger, une menace d'éviction d'Aït Djoudi planait dans l'air, mais les derniers résultats du championnat qui ont permis à la JSK d'arracher cette place très enviée de vice-champion d'Algérie qualificative pour la prochaine Ligue des champions africaine n'ont fait que retarder l'échéance. Toujours est-il que pour connaître la réaction d'Aït Djoudi au sujet d'un tel limogeage, nous avons réussi à prendre attache hier en début d'après-midi avec lui, qui, a priori, n'en croyait pas ses oreilles. "Limogé ? Première nouvelle. Vous plaisantez ou quoi ?" nous dira Aït Djoudi visiblement surpris, pour ne pas dire secoué, par l'info que nous venions de lui balancer tout de go. Un quart d'heure plus tard, Aït Djoudi nous rappelle pour nous livrer le fond de sa pensée. "En toute sincérité, je n'avais aucune intention de quitter la JSK comme le stipule le communiqué de la direction, et si j'avais révélé la veille à la Radio nationale que j'avais plusieurs propositions de clubs nationaux et étrangers, c'était pour rappeler toute la fidélité et la priorité que j'accordais à notre cher club, la JSK. Maintenant, si les dirigeants de la JSK ont vite fait de comprendre que je voulais partir, j'estime qu'il s'agit là d'une déduction trop rapide de la part de certains dirigeants qui, en fait, ont tout fait pour me pousser vers la porte de sortie depuis quelques semaines déjà", dira Aït Djoudi qui, au passage, s'est dit étonné et quelque peu affecté du silence radio des dirigeants de la JSK après une intervention chirurgicale subie à Alger et qui l'a cloué au lit pendant une semaine. "Personnellement, j'ai fait de mon mieux pour servir la JSK, mais maintenant que la direction a décidé mon limogeage pour des motifs qui ne tiennent pas debout, elle n'a qu'à assumer car la décision lui revient après tout. Qu'on me régularise ma situation financière, et je ne peux que souhaiter bonne chance à la JSK qui nous est très chère à nous tous", conclut Aït Djoudi qui attend fermement le retour du président Hannachi de France pour en savoir davantage sur cette affaire. M H Nom Adresse email