La main tendue de la ministre de l'Education nationale et son appel à l'implication de toute la communauté éducative, en premier lieu les partenaires sociaux, dans la poursuite de la réforme du secteur n'intéressent pas trop certains syndicats. Lors de sa première rencontre avec la famille de l'éducation, quelques jours après sa nomination, Nouria Benghebrit a sollicité le soutien des partenaires à qui elle avait demandé aussi d'opter pour le dialogue et d'oublier la grève. "Pouvoir travailler en vue de donner un second souffle au secteur et ne pas avoir à s'occuper de la gestion des conflits" est le seul argument avancé par la ministre qui, pour prouver sa bonne foi, s'est précipitée à recevoir les syndicats pour une première prise de contact. Une occasion pour les partenaires sociaux d'insister sur la concrétisation des engagements contenus dans le PV signé avec la fonction publique. Ce que la ministre n'a cessé de rappeler à chacune de ses sorties médiatiques à travers certaines wilayas lors des derniers examens scolaires de fin d'année. Mais cela semble loin de convaincre l'Unpef, qui est vraisemblablement bien pressée de faire aboutir ses revendications sociales. Le syndicat de Sadek Dziri, qui a menacé, il y a quelques semaines, de réinvestir le terrain de la contestation, passe à l'acte aujourd'hui, avec des rassemblements régionaux devant les directions de l'éducation des wilayas du pays. Et comme l'avait soutenu le premier responsable de l'Unpef lors d'un point de presse, il s'agit d'une action d'avertissement de ce que sera l'ambiance de la prochaine rentrée scolaire. Mais avant cela, le syndicat compte hausser le ton en investissant le siège du ministère de l'Education nationale, le 19 juin. La ministre de l'Education nationale aura donc à gérer sa première fronde sociale à une période habituellement des plus calmes. En fait, c'est pour faire bonne impression que le syndicat a choisi la fin des examens et de l'année scolaire pour faire une démonstration de force. Il faut signaler à ce propos que l'Unpef est le seul syndicat qui n'a toujours pas été reçu par Mme Benghebrit. Une invitation lui avait été adressée au même titre que les autres partenaires, mais le syndicat, arguant les travaux du conseil national à Aïn Témouchent, avait demandé le report de la rencontre. Cela dit, l'Unpef justifie le retour à la protestation par la lenteur dans la concrétisation des revendications urgentes, notamment celles concernant les grades en voie de disparition, l'intégration de tous les enseignants détenteurs de licence et d'ingéniorat d'Etat, les amendements du statut particulier... M. B. Nom Adresse email