Dans son dernier rapport dont Liberté a reçu une copie, Amnesty International évoque la situation des droits de l'Homme en Algérie qu'elle juge "négative". L'ONG revient, essentiellement, sur la loi sur les associations et trouve que les derniers textes adoptés par l'APN sont très restrictifs en termes de libertés de mouvement et d'activité. Ce rapport intervient à la veille du début prochain des négociations sur le plan d'action entre l'Union européenne et l'Algérie dans le cadre de la Politique européenne de voisinage. Dans une lettre ouverte rendue publique, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'Homme (Remdh), Amnesty International, Human Rights Watch et la Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (Fidh) réitèrent leur appel à donner la priorité au respect des droits humains, y compris l'égalité homme-femme, en demandant aux autorités algériennes d'adopter des mesures tangibles dans ce domaine. "Les libertés d'association, de réunion et de manifestation ont été drastiquement restreintes et les militants associatifs comme syndicaux font l'objet de poursuites judiciaires arbitraires ayant pour but de les intimider et de sanctionner leur activité de défense des droits humains", dénonce le document. Dans leur lettre, les trois ONG appellent l'UE et ses 28 Etats membres "à exercer une pression forte et concertée afin d'exhorter les autorités algériennes à abroger les articles de la loi n°12-06 sur les associations qui violent la liberté d'association et le droit des associations à coopérer avec des organisations basées dans d'autres pays". Nom Adresse email