Les critiques du directeur de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia, tout comme son rejet de l'idée de la transition démocratique, ne semblent pas avoir eu d'effet sur les dirigeants de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) qui donnent l'air d'être plus que jamais décidés à aller de l'avant pour faire aboutir leur projet de changement démocratique. À l'occasion d'une réunion organisée, lundi 22 juin au siège national d'Ennahda, la première depuis la conférence nationale pour la transition tenue le 10 juin à Zéralda, les membres de la coordination ont convenu de la nécessité de reprendre langue avec l'ensemble des participants à la conférence et de "poursuivre la coordination et l'action commune pour concrétiser la transition démocratique". Dans un communiqué rendu public à l'issue de leur réunion, les dirigeants de la coordination n'ont d'ailleurs pas manqué de remercier les participants à cette importante rencontre "pour leur rôle décisif dans la réussite de la première conférence pour les libertés et la transition démocratique". Quid du bilan de la conférence du 10 juin ? Positif, estiment les dirigeants de la CNLTD qui ont salué les "résultats de la conférence sur les plans politique, populaire et médiatique". Forts de ce beau succès, Ahmed Benbitour, Mohcine Belabbas (RCD), Mohamed Dhouibi (Ennahda), Abdellah Djaballah (FJD), Abderrezak Makri (MSP) et Djillali Soufiane (Jil Jadid) se sont engagés à œuvrer pour "la concrétisation des recommandations et des propositions de la conférence nationale". Quant à leur contradicteur, Ahmed Ouyahia, les membres de la CNLTD n'ont pas jugé utile de lui répondre en ne lui consacrant pas une seule ligne dans leur communiqué. La conférence pour la transition démocratique, tenue le 10 juin à Zéralda, avait regroupé des acteurs politiques et sociaux de divers courants idéologiques. D'anciens chefs de gouvernement (Mouloud Hamrouche, Ali Benflis, etc), des opposants de longue date (Saïd Sadi, Saïd Khelil, etc.), des militants et des figures des droits de l'Homme (Ali Yahia Abdenour, Mokrane Aït Larbi) et même des dirigeants de l'ex-FIS ont marqué de leur présence ce premier congrès de l'opposition algérienne. Une plateforme politique comprenant 11 points a servi de base de travail aux participants à cette conférence. R. N. Nom Adresse email