Les djihadistes de l'EIIL ont annoncé dimanche l'établissement de leur califat islamique, faisant fi des frontières. L'organisation terroriste qui se fait désormais appeler "Etat islamique" pour supprimer toute référence géographique, a désigné son chef Abou Bakr al-Baghdadi comme "calife" et donc "chef des musulmans partout" dans le monde. Le califat a disparu avec le démantèlement de l'Empire ottoman il y a près d'un siècle, le dernier calife étant Abdulmégid II. Selon Abou Mohammad al-Adnani, porte-parole du nouveau califat, celui-ci s'étendra d'Alep à Diyala, soit sur les régions conquises par ce groupe en Irak et en Syrie. En Syrie, le groupe a fait de Raqqa une "capitale" qui contrôle une grande partie de la province de Deir ez-Zor, riche en pétrole et frontalière de l'Irak, ainsi que des positions dans celle d'Alep. En Irak, l'EIIL, implanté depuis janvier dans la province d'al-Anbar, a mis la main depuis le 9 juin sur Mossoul, deuxième ville du pays, une grande partie de sa province Ninive, ainsi que des secteurs des provinces de Diyala, Salaheddine et Kirkouk. Sur le terrain, des milliers de soldats de l'armée irakienne, appuyés par des chars et l'aviation, avançaient mardi vers Tikrit, dans la plus grande contre-offensive engagée par Bagdad depuis que l'avancée fulgurante de l'EIIL a plongé l'Irak dans le chaos. Plus au nord, des chiites volontaires soutenus par les forces kurdes ont attaqué les insurgés dans le village de Bachir, majoritairement chiite, dans la province de Kirkouk. Nom Adresse email