Les problèmes de l'ancienne structure ont élu domicile au niveau de la nouvelle structure, qualifiée par des parents d'enfants malades de "dépotoir". Le transfert de la maternité Kharchi-Messaouda de la cité Kaâboub vers le nouvel hôpital mère et enfant du pôle médical, sis à El-Bez, s'apparente à une montagne qui accouche d'une souris. En effet, le fait de déménager dans de nouveaux locaux n'a pas réglé les problèmes tant décriés par les médecins, les paramédicaux et les malades, loin s'en faut... Les problèmes de l'ancienne structure ont plutôt élu domicile au niveau de la nouvelle structure, qualifiée par des parents d'enfants malades de "dépotoir". En effet, le fait de délocaliser une partie des services de l'ancienne structure, tout en laissant le service de pédiatrie à la cité Kaâboub, n'a fait qu'aggraver une situation déjà pénible, car l'ancienne structure est délaissée. Un parent d'un enfant hospitalisé au service de pédiatrie à la cité Kaâboub a pris contact avec notre rédaction pour décrier la situation chaotique. "Le problème d'insécurité inquiète énormément les parents d'enfants malades. Nous avons peur que le scénario du petit Leith, enlevé au CHU Ibn-Rochd de Constantine, ne se reproduise. Les deux portails de l'établissement sont souvent ouverts et personne ne contrôle les entrées et les sorties. C'est une enceinte sans aucune protection", nous dit Mohamed M. Et d'ajouter : "Au service de pédiatrie, c'est le laisser-aller total. Les repas sont servis avec deux ou trois heures de retard sur les horaires officiels, car il n'y a pas de cuisine, et les repas sont transportés depuis le CHU dans des fourgons." Par ailleurs, la vétusté et l'exiguïté des locaux réservés aux urgences, qui accueillent quotidiennement près de 200 enfants, le personnel médical et paramédical réduit, ainsi que l'absence d'équipements et d'outils rudimentaires pour effectuer les auscultations compliquent davantage le cadre d'activité de cette structure. Pis encore, pour les bilans, les parents sont obligés de faire le déplacement de la cité Kaâboub à El-Bez, où le transport se fait très rare. "Ils m'ont demandé de faire des bilans. Pour me rendre au nouvel hôpital d'El-Bez j'ai payé cinq cent dinars à un transporteur clandestin", se lamente le parent d'un enfant malade. à la nouvelle structure à la cité El-Bez, qui comporte trois services (maternité, chirurgie infantile et néonatologie), la situation n'est guère reluisante. à la charge de travail s'ajoutent l'absence de climatisation, l'absence d'hygiène, le matériel et les équipements non mis en service, ainsi que le manque flagrant de sages-femmes et de médecins spécialistes. "Les malades souffrent le martyre. Imaginez une parturiente à terme, qui est dans une chambre où les fenêtres sont très grandes et la climatisation n'a jamais fonctionné. On parle d'un problème d'électricité. C'est comme si vous étiez enfermé dans un four", confie un agent paramédical, peu fier de travailler dans une telle désorganisation. "Les malades sont pénalisés, car les fournisseurs ne se sont jamais manifesté. Il y a également des défauts, vices et malfaçons dans la réalisation de la structure, au point où les toilettes ne sont pas reliées au réseau d'eaux usées. Cette structure a été ouverte dans la précipitation", commente un administratif. F. S. Nom Adresse email