Lancé en 2006, le projet n'a pas été réceptionné à ce jour. Son édification va d'un ajournement à un autre avec tout ce que cela a comme conséquences, notamment les diverses réévaluations financières. Les travaux de réalisation du laboratoire national d'essais (LNE), relevant du ministère du Commerce, accusent un retard de plus de neuf ans. Lancé en 2006, le projet n'a pas été réceptionné à ce jour. Son édification va d'un ajournement à un autre avec tout ce que cela a comme conséquences, notamment les diverses réévaluations financières. La partie étude devrait coûter initialement 23 millions de dinars. L'enveloppe a été ensuite réévaluée en 2006 à 32 millions de dinars avant d'être revalorisée à 67 millions de dinars, une année plus tard. De cette somme, 28 millions de dinars ont été engagés et consommés. En ce qui concerne le volet réalisation, le coût initial était de 200 millions de dinars et a enregistré une première réévaluation à 257 millions de dinars. La deuxième a porté l'enveloppe dégagée à 475 millions de dinars. Les initiateurs du projet parlent d'un montant actuel estimé à 884 millions de dinars. Le ministre du Commerce, Amara Benyounès, qui a effectué jeudi une visite d'inspection sur le chantier, sis à la nouvelle ville de Sidi-Abdallah, commune de Mehelma, plus précisément à Rahmania, a perdu son sang-froid devant les représentants du bureau d'études, d'une part, et de l'entreprise réalisatrice, d'autre part, qui, sur un ton accusateur, se renvoient mutuellement la balle quant aux raisons de ce flagrant retard. M. Benyounès, qui relève un problème de coordination et de communication entre les différents intervenants dans ce projet, les a instruits de trouver une solution dès la semaine prochaine et de parachever les travaux dans les délais impartis. De tels glissements dans la construction n'ont, selon lui, aucun sens d'autant plus que l'argent nécessaire existe et a été alloué. "Ce laboratoire est d'une importance capitale pour la protection du consommateur et celle de l'économie nationale contre les différents types de fraude", déclare le ministre. Une telle structure est primordiale pour un pays comme l'Algérie qui aspire à adhérer à l'OMC. À ce sujet, Amara Benyounès a répondu à l'UGTA et à la SG du Parti des travailleurs, qui affichent une farouche opposition à cette accession, en leur disant : "Nous n'avons de leçons de patriotisme ou de nationalisme à recevoir de personne. Pensez-vous que le gouvernement va s'aventurer contre les intérêts du pays ?" Pour une meilleure sensibilisation sur cette perspective, il a annoncé l'organisation en septembre prochain d'une journée parlementaire sur l'adhésion de l'Algérie à l'OMC.Il faut reconnaître, toutefois, que le taux d'avancement avoisine les 70%. C'est dire que la phase la plus dure a été terminée. Le LNE qui dépendra du Centre algérien du contrôle de la qualité et de l'emballage (Cacqe), viendra renforcer ainsi le réseau actuel des laboratoires de la répression des fraudes existants. Ceux-ci assurent le contrôle analytique des produits agroalimentaires, des cosmétiques et d'hygiène corporelle, d'entretien automobiles et de certains produits électrodomestiques. Le LNE prendra en charge une multitude d'essais et de contrôles de produits à caractère industriel, fabriqués localement ou importés. Ce laboratoire apportera également sa contribution dans la lutte contre la contrefaçon, la spéculation et la fraude commerciale. Il aura à assurer aussi l'application et le contrôle du respect des normes et de la conformité des produits industriels et matériaux mis sur le marché algérien tels que les pièces de rechange automobiles et ses accessoires, les matériaux de construction, le matériel électrique, les ateliers, le laboratoire de métrologie... B. K. Nom Adresse email