L'offre de trêve, qui devait mettre fin à une semaine d'agression israélienne contre les civils palestiniens, rejetée par le Hamas, est le résultat d'intenses efforts diplomatiques tous azimuts menés par l'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis, ainsi que par l'ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, émissaire du quartette (Russie, Etats-Unis, Union européenne et l'ONU). Après une semaine de bombardements des populations palestiniennes, l'Egypte, qui a servi plusieurs fois de médiateur lors des conflits précédents entre les deux parties, a, lors d'une réunion de la Ligue arabe, lancé une initiative de cessez-le-feu entre Israël et les factions palestiniennes dans la bande de Gaza, invitant les deux parties à cesser les hostilités hier à 6h GMT. Cette initiative acceptée par le gouvernement israélien et que le président palestinien Mahmoud Abbas a saluée tard lundi prévoyait un "arrêt total des hostilités aérienne, maritime ou terrestre" et l'ouverture des postes de contrôle frontaliers pour faciliter le passage du personnel et des biens dans l'enclave palestinienne sous blocus. Mais la branche armée du mouvement de résistance palestinien Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, l'a rejetée. Le secrétaire d'état américain, John Kerry, qui a pressé le Hamas d'accepter la trêve, ne semble pas découragé par son refus. Il se dit prêt à se rendre aujourd'hui au Moyen-Orient. Depuis Vienne, il fait savoir que les Etats-Unis voulaient, jusqu'alors, donner le temps de fonctionner à l'initiative égyptienne, à savoir le cessez-le-feu, mais qu'il était prêt à se rendre "demain" au Moyen-Orient si nécessaire. La visite, dans la région, de la ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini, pour sa part, n'est pas étrangère à cette quête de cessez-le-feu, puisqu'elle devait rencontrer hier le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et son ministre des Affaires étrangères, Riyad al-Malki, à Ramallah, et visiter la ville israélienne d'Ashdod, touchée par les roquettes tirées depuis la bande de Gaza, aux côtés de son homologue israélien, Avigdor Lieberman. La chef de la diplomatie italienne doit rencontrer également le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ainsi que le président Shimon Peres. La veille, la Ligue arabe, lors d'une réunion extraordinaire des ministres arabes des Affaires étrangères, tenue au siège de la Ligue arabe, a appelé dans la nuit Israéliens et Palestiniens à accepter cette proposition, saluée aussi par le président américain, Barack Obama, et l'émissaire du quartette pour le Proche-Orient, Tony Blair. L'Algérie avait, à cette occasion, appelé par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, au Caire, la communauté internationale à agir en urgence pour amener Israël à cesser immédiatement ses attaques contre la Palestine et à respecter les termes de la trêve conclue en novembre 2012. Pour sa part, la commission des affaires étrangères et politiques et de la sécurité nationale du Parlement arabe (PA) tiendra demain, au siège de la Ligue arabe (Le Caire), une réunion extraordinaire qui se penchera également sur la situation humanitaire dans la bande de Gaza, sur les moyens de faire cesser l'agression sioniste contre le peuple palestinien et de mettre fin au génocide à Gaza et en Cisjordanie. A. R. Nom Adresse email