Le président François Hollande entamera demain une tournée africaine de trois jours en Côte d'Ivoire, au Niger et au Tchad, dominée par les questions de sécurité, au moment où la France met en place un nouveau dispositif militaire contre les groupes djihadistes au Sahel. Après Abidjan et Niamey, le président français sera samedi à N'Djamena, où doit être basé l'état-major d'une force permanente de 3000 militaires français, baptisée Barkhane (nom d'une dune de sable), et qui sera équipée de 6 avions de chasse, 10 avions de transport, 3 drones, 20 hélicoptères et 200 véhicules blindés. Cette tournée survient après le décès d'un légionnaire français, lundi au Mali, lors d'une attaque suicide. Commis au moyen d'un véhicule piégé, cet attentat a aussi fait six blessés, dont deux graves chez les militaires français. Avec son voyage, François Hollande souhaite voir sur le terrain comment le nouveau dispositif, qui succède à l'opération Serval, lancée le 11 janvier 2013 contre les islamistes armés au Mali, "va s'installer et se déployer", selon son entourage. En partenariat avec cinq pays de la zone (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), il s'agit d'élargir à tout le Sahel l'action des forces françaises contre les mouvements djihadistes. Ce basculement du dispositif militaire au Sahel était en préparation depuis plusieurs mois, mais avait dû être reporté fin mai en raison d'un regain de tension au Mali. Un millier d'hommes devrait rester dans ce pays, 1200 autres étant stationnés au Tchad et le reste dans la zone. Dans l'entourage du président tchadien Idriss Déby, avec lequel M. Hollande doit avoir plusieurs entretiens samedi, cette visite est perçue comme "une reconnaissance des efforts que mène le Tchad au Mali et en République centrafricaine" et doit permettre de "réaffirmer les relations excellentes entre le Tchad et la France". R. I./Agences Nom Adresse email