Cela dure depuis plus de vingt ans et on n'arrive toujours pas à trouver une solution pour mettre fin aux souffrances des ménages. Les habitants vivent une saison estivale catastrophique en matière de restriction de l'alimentation en eau potable. L'ADE annonce déjà à la population des rationnements drastiques. De l'eau, 1 jour sur 7, on est bien servis ! La population doit encore prendre son mal en patience pour avoir droit à quelques heures d'écoulement de ce précieux liquide dans les robinets. Certains ménages sont carrément au régime sec, puisqu'ils ne reçoivent plus de l'eau, alors que d'autres doivent attendre des heures tardives, parfois jusqu'à trois heures du matin, avant l'arrivée d'un filet d'eau pour remplir quelques jerricans. Cela dure depuis plus de vingt ans, et on n'arrive toujours pas à trouver une solution et mettre fin aux souffrances des ménages. Il est vrai que certains citoyens sont un peu gâtés en se raccordant illicitement à la conduite principale. C'est un secret de Polichinelle. Par ailleurs, la colère des habitants de Bouzeguène est exacerbée par les centaines de fuites d'eau qui sont visibles sur le CW 251. Les ouvriers de l'ADE creusent tous les jours, mais n'arrivent pas à colmater les écoulements, alors que les ménages sont privés de ce précieux liquide. La commune de Bouzeguène à bénéficié, en 2006, de 25 milliards pour le renouvellement de la chaîne d'Aderdar. Le travail n'a jamais été achevé avec l'abandon, sous terre, de plus de plus de 5 km de conduite en PHD qui aurait permis de préserver ce précieux liquide et de débusquer les branchements illicites. Cette situation de manque d'eau est accentuée par l'abandon par les villageois des sources d'eau ancestrales qui compensaient le manque actuel. "Pourquoi la plupart des villages ont-ils délaissé leurs sources d'eau traditionnelles depuis la mise en service du projet d'Aderdar, au début des années 1980 ?", s'interroge un vieux retraité. La réponse est que beaucoup de villageois ont sollicité des subventions à l'Etat pour procéder aux travaux d'adduction des eaux de leurs sources, mais en vain. C'est dans ce contexte que les pouvoirs publics doivent s'investir. Les villageois lancent un appel pressant en direction du ministre des Ressources en eau pour valoriser ce circuit, en recensant tous les villages qui possèdent des sources ancestrales pour prendre en charge le financement des travaux. Il y a un village, celui d'Ihitoussène, qui attend depuis plusieurs années des financements pour les travaux de captage et d'adduction de la source dite Acherchour Bouaravene, qui se trouve, en amont, à environ 20 km du village. Plusieurs autres villages sont dans le même cas mais qui, sans financement de l'Etat, ont abandonné leurs sources respectives. Par ailleurs, des réservoirs réalisés à coups de milliards sont à l'abandon, comme celui du plateau de Loudha achevé en 2006 et celui d'Ihitoussène en 2009. Ils nécessitent déjà des réparations, car le béton commence à se fissurer. A qui demander des comptes ? Face à ces manques récurrents d'eau et face à l'immobilisme des pouvoirs publics, une coordination des comités de village, El-arch n'Bouzeguène, est née. Cette coordination, forte de son poids qui représente 24 villages, a été reçue par le ministre des Ressources en eau. Les solutions envisagées, celles des forages, en attendant un hypothétique raccordement au non moins hypothétique barrage de Sidi Khelifa (Azeffoun) qui est en phase d'études, ne règleront en aucun cas le problème des pénuries d'eau. C N O Nom Adresse email