La salle de spectacles de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou a accueilli jeudi soir le chantre de la chanson engagée Ali Ideflawen, dont le répertoire avait marqué la lutte identitaire, pour la démocratie et la liberté, durant les années 1980/ 90, par des textes qui portent les revendications de tout un peuple. A Tizi Ouzou, Ali Ideflawen, s'est produit dans une salle pleine comme un œuf. C'est un beau spectacle et un beau public. Cela prouve que nous avons un public toujours fidèle, comme nous le sommes aussi envers lui. J'espère qu'il sera toujours avec nous pour nous accompagner, parce que sans public, un artiste ne peut pas faire grand-chose», nous dira à chaud, juste à la fin du spectacle, Ali Ideflawen. Et à l'auteur de la célèbre chanson Berouaghia, en hommage à tous les militants de la démocratie, de revenir sur le texte dit engagé mais aussi sur le chant révolutionnaire. Selon Ideflawen, "il y a beaucoup de gens qui confondent la chanson engagée et la chanson révolutionnaire. A mon avis, dans la chanson, pratiquement tous les sujets sont engagés. Lorsqu'on parle de l'émancipation de la femme, cela est un engagement. Je peux même citer la chanteuse Hnifa qui, durant les années 1960, et même avant, avait chanté des sujets que la femme a du mal à évoquer. Chanter du social et de l'immigration, cela reste aussi un engagement. Durant les années 1980, soit on faisait de la chanson engagée, soit on ne faisait rien car l'époque exigeait cela. Dommage toutefois qu'il n y ait pas de relève, mais on ne peut pas non plus condamner ceux qui font de la chanson pour se distraire. Les temps ont changé. Aujourd'hui qui connaît les groupes ‘Issulass' et ‘Igoudher' qui ont marqué cette période de lutte ? Personne !". Revenant à la chanson révolutionnaire Ali Ideflawen affirme qu'il a touché au texte révolutionnaire notamment à travers la chanson Matcfaem a yetm3 qui revient sur l'avant, pendant et l'après-guerre, tout en évoquant la célèbre chanson Ayema azzizen u sru de Farid Ali ou celle Idehredwagur, fredonnée par Slimane Azem, qui illustrent parfaitement, selon lui, le chant révolutionnaire. Concernant son actualité, Ideflawen nous apprendra qu'il prépare un nouvel opus. "Je rentrerai en studio d'enregistrement dès le mois d'août, un nouvel album est prévu pour bientôt. Cette nouvelle production s'inscrit dans le même style musicale avec un des textes qui évoquent l'actualité et un hommage, entre autres, au célèbre dramaturge Mohia", nous révélera Ali Ideflawen. K. T. Nom Adresse email