Peu après l'ouverture des stations-services de la ville de Tamanrasset, les quantités de gaz butane mise en vente s'épuisent sans pour autant satisfaire la demande exprimée en cette denrée vitale. Les points de vente sont pris d'assaut par les habitants en quête d'une bonbonne de gaz, surtout par les commerçants informels qui sautent sur l'occasion pour faire fortune sur le dos des citoyens. C'est ce que nous avons constaté de visu à la station de Tahaggart, où sont stationnées plusieurs camionnettes chargées de bonbonnes de gaz destinées au marché parallèle. Cependant, ce qui est frappant est de savoir que certains habitants sont contraints d'y passer la nuit pour s'approvisionner en gaz. Car les quantités distribuées par Naftal restent insuffisantes, compte tenu de la demande croissante enregistrée en ce mois sacré de Ramadhan. "Pour s'affairer autour du fourneau il faut s'agglutiner devant les stations de vente dès l'aurore, car la bonbonne de gaz se fait de plus en plus rare à Tamanrasset. Hier (vendredi ndlr), j'ai fait le tour de la ville pour m'en approvisionner, en vain. Un voisin m'a conduit jusqu'à un point de vente informel à cité Matna Talat, dans un bouge qui ne répond ni aux normes ni aux conditions d'entreposage requises. Le pire est que les prix sont doublement majorés. Les cours appliqués varient entre 300 et 400 DA la bonbonne, censée être vendue seulement à 200 DA", se lamente un habitant, imputant cette pénurie aux distributeurs de Naftal qui "travailleraient de mèche avec les commerçants informels en l'absence de contrôle et de conscience professionnelle". Sinon comment se fait-il que le gaz soit disponible sur le marché parallèle et non pas dans les points de vente officiels ? C'est la question que nous avons posée au responsable du district de gaz de la subdivision de Naftal à Tamanrasset. "La distribution de gaz se fait d'une manière régulière. Des quantités variant entre 614 et 630 bonbonnes sont livrées quotidiennement. Il suffit juste de s'organiser pour comprendre qu'il n'y a aucun problème en réalité. Pour ce qui est des vendeurs informels, je pense que le problème ne relève pas de Naftal. Nous nous chargeons de l'alimentation des stations-services et non pas du contrôle des ventes en détail", a-t-il expliqué. R. K. Nom Adresse email