Profitant de la situation, certains commerçants sans foi ni loi, trouvent l'occasion immanquable de se livrer à une spéculation exagérée en appliquant des prix exorbitants au grand dam des citoyens contraints de débourser entre 250 et 280 DA pour une bouteille censée être acquise uniquement à 200 DA. Le manque et la spéculation prohibitive sur le prix du gaz butane continuent à susciter de vives inquiétudes chez les habitants de Tamanrasset, notamment en ce mois de jeûne. Par malheur, cela fait plus d'une semaine que cette pénurie dure et que les consommateurs investissent vainement les stations de service dès les premières lueurs du matin. Les quantités entreposées, dit-on, demeurent insuffisantes pour satisfaire la forte demande en ce produit de grande nécessité. Profitant de la situation, certains commerçants sans foi ni loi, trouvent l'occasion immanquable pour se livrer à une spéculation exagérée en appliquant des prix exorbitants au grand dam des citoyens contraints de débourser entre 250 et 280 DA pour une bouteille censée être acquise uniquement à 200 DA. Dans certains hameaux, atteste-t-on, le prix est majoré de 100 DA, soit 300 DA la bouteille. Ne pouvant plus parer à ce genre d'agissements, certains préfèrent renouer avec la cuisine traditionnelle en se rabattant sur le bois et le charbon particulièrement les habitants des mechtas et bourgs lointains plongés dans les abysses de la précarité à cause du réseau routier défectueux. “L'approvisionnement en gaz butane est quasi impossible. Et les propriétaires de véhicules conçus pour arpenter de tels endroits sautent sur l'occasion pour faire fortune”, se lamente un septuagénaire venu de Tamekrest, à plus de 50 km de chef-lieu de la commune de Tamanrasset, à bord d'un véhicule 4x4 de son cousin bondé de bouteilles de gaz vides. L'infernale queue constatée dans les différentes stations de distribution lors de notre pérégrination n'a semble-t-il pas préoccupé les autorités locales qui affichent un mutisme et une omerta quasi absolus. Pis encore, on ne daigne pas bouger le petit doigt pour mettre fin aux fournisseurs illégaux. Pour le responsable régional de Naftal, “cette situation de crise due à une lacune de gestion faite lors des prévisions d'approvisionnement en gaz butane pendant le mois de Ramadhan outre le problème d'éloignement de la région, n'est qu'éphémère”.Se voulant rassurant il précise que “la direction générale de Naftal a pris en charge les revendications des citoyens et envoyé un convoi en mesure de couvrir toute la demande locale ainsi que celle des communes limitrophes”. Il convient de noter par ailleurs que la wilaya n'est toujours pas raccordée au réseau de gaz de ville et en attendant la réalisation de ce fameux projet qui se profile à l'horizon, les ruées anarchiques des habitants constatées dans les stations-services risquent d'affecter sérieusement l'image touristique de la région.