Selon des sources concordantes, le mal est profond, et toutes les mesures de réorganisation tentées par les responsables locaux et nationaux se sont avérées vaines. Depuis de nombreuses années, l'hôpital Dr Okbi, implanté au chef-lieu de wilaya, est sous les feux de la rampe et fait couler beaucoup d'encre et de salive pour ses dysfonctionnements récurrents qui pénalisent la population. En dépit de la valse des directeurs, de l'implication des autorités locales et des déclarations tonitruantes des ministres successifs de la Santé, la situation reste alarmante, au grand dam des patients qui se plaignent des carences avérées. On parle notamment de mauvaise prise en charge des patients, de l'hygiène qui laisse à désirer, des évacuations systématiques de parturientes et des cas graves vers le CHU de Annaba, et fait plus grave de l'absentéisme du corps médical et surtout des médecins spécialistes. Dernièrement, le directeur de l'EPH avait procédé à l'affectation d'une infirmière confirmée à la tête du service du bloc opératoire, et ce, afin de le rendre performant. Cette décision avait engendré un mouvement de contestation au sein d'une partie des médecins et des paramédicaux qui observèrent des sit-in, des grèves et créèrent un climat malsain au sein de cet établissement hospitalier de 300 lits. Le bras de fer s'aggravait au fil des jours, l'administration déposa plainte auprès des instances judiciaires pour grève illégale et entrave au bon fonctionnement des services médicaux. Deux syndicalistes affiliés à l'UGTA ont été suspendus de leurs fonctions par le directeur qui les qualifiait d'agitateurs et de meneurs. Saisi par les contestataires, le ministère de la Santé a dépêché, mercredi dernier, une commission d'enquête à Guelma, et les inspecteurs ont auditionné les parties concernées. Les deux syndicalistes ont été réintégrés et affectés dans d'autres services, et cette accalmie ne présage pas la fin des hostilités. Selon des sources concordantes, le mal est profond, et toutes les mesures de réorganisation tentées par les responsables locaux et nationaux se sont avérées vaines, et c'est la population qui pâtit de ces insuffisances flagrantes. Une malédiction semble s'abattre sur ce superbe hôpital qui est décrié par tout le monde, et d'aucuns souhaitent un revirement salutaire, car les moyens humains et matériels sont disponibles. H. B. Nom Adresse email