La trêve n'aura duré que le premier jour de l'Aïd. Mardi, un soldat et un agent de sécurité ont été blessés, par des tirs de terroristes visant un hélicoptère de l'armée par des fusils mitrailleurs dans la délégation (daïra) de Sbeitla (Kasserine). Le porte-parole de l'armée, le colonel-major Lamjed Hammami, a déclaré à l'agence officielle TAP que l'hélicoptère procédait à une opération de reconnaissance quand il a essuyé des tirs venant d'un groupe de terroristes qui ont pris la fuite vers les hauteurs de Jebel Sammama, proche de Chaâmbi, niant tout accrochage. Les terroristes ont été poursuivis par des avions de combat appelés en renfort et faisant usage de tirs de roquettes et de mitrailleuses. Le nombre des blessés parmi les terroristes n'a pas été divulgué. Cependant, les informations sont contradictoires puisqu'une source militaire citée par la même agence avait fait part d'accrochages entre les deux parties. A propos des élections, malgré la prorogation d'une semaine des délais d'inscription des électeurs, l'instance supérieure indépendante des élections (ISIE) n'a pas dépassé le cap de 600 mille éventuels votants sur les 4 millions escomptés. Les responsables de cette instance seraient-ils amenés à annoncer une nouvelle prorogation des délais. C'est, du moins, ce qu'a laissé entendre un des responsables de cette instance. Les inscriptions, décidées au départ, pour un mois avaient démarré le 23 juin sans grand succès. Cela a laissé certains partis politiques tels que celui de Béji Caid Essebsi (Nidaa Tounes) à demander l'ajournement des élections avant de se rétracter et proposer que la période des inscriptions électeurs reste ouverte jusqu'à la veille du scrutin. Toujours, sur le plan politique, le parti islamiste Ennahdha semble décidé à balayer devant sa porte. Deux faucons proches des jihadistes extrémistes ont décidé de ne pas se représenter aux prochaines législatives. Pour Habib Ellouze, "le moment est venu pour laisser la place aux jeunes" alors que Sadek Chourou compte "se consacrer à la recherche et à la prédication". » Est-ce vrai ou ont-ils compris qu'ils n'ont plus de place dans ce parti ? Dans les deux cas, ils sont très proches de la porte de sortie pour soulager Ennahdha d'extrémistes qui ne lui ont apporté que du tort. Ils auraient compris que leur parti ne leur permettrait plus de conduire, à l'avenir, des listes électorales et de ce fait, ils ont annoncé cette décision, de leur propre gré, pour ne pas essuyer l'affront d'un renvoi et garder l'espoir de conserver leur place au "majless Echoura" dont ils sont co-fondateurs. Nul doute que sans eux, le parti islamiste ne s'en portera que mieux en ayant des chances de se voir accepter par de nombreux sympathisants qui l'ont déserté. M. K. Nom Adresse email