"Il n'y a aucun risque sur la santé du consommateur", affirment-ils. Cependant, il est conseillé de ne pas consommer le lait non pasteurisé. La propagation inquiétante de la fièvre aphteuse et le manque de vaccins ont provoqué une véritable panique chez les éleveurs et autres maquignons, notamment dans la wilaya de Sétif. En effet, trois autres foyers ont été enregistrés par les services vétérinaires hier, dont l'un au lieudit Zaïri, dans la commune d'Ouaciria, et les deux autres dans la commune de Djemila, précisément aux deux villages d'Aïn Elkef et El-Guettar. Mais, selon nos sources, les éleveurs ont catégoriquement refusé l'abattage sanitaire de leur bétail. Ces derniers qui, par ailleurs, redoutaient, il y a quelques mois, une chute des prix de la viande bovine n'étaient pas très loin de la vérité. "Cette situation profite à certains bouchers qui commencent déjà à stocker des quantités de viande bovine, pour les vendre dans les prochains jours, notamment pour les fêtes de mariage", nous dira un maquignon qui a procédé à l'abattage de plus de dix têtes ces derniers jours. Hier, au niveau des abattoirs, le kilo de viande bovine était cédé à 250 DA contre 400, dimanche dernier. Dans les marchés, le prix se situe entre 700 et 800 DA. "C'est la loi de l'offre et de la demande qui détermine le prix de la viande. Je pense que les bouchers font de leur mieux pour maintenir le prix, mais si l'abattage sanitaire persiste, les prix vont chuter car les capacités de stockage sont limitées", nous dira un consommateur. Aussi, les éleveurs interpellent les autorités compétentes pour les assister. "Lors de sa visite à Sétif, le ministre de l'Agriculture a déclaré que le vaccin est disponible et que pas moins de 1 million de têtes ont déjà été vaccinées. Cependant, sur le terrain, la plupart des bêtes ne sont pas vaccinées. C'est un véritable danger qui guette notre cheptel", nous dira un éleveur. L'autre cause de cette chute vertigineuse des prix, c'est la peur des consommateurs d'être contaminés par la fièvre aphteuse. "Il n'y a aucun risque sur la santé des consommateurs de viande", nous a affirmé, hier, Azzedine Chenafa, président de l'association de protection du consommateur de la wilaya de Sétif. Et d'ajouter : "La consommation de viande bovine d'un animal atteint et abattu selon les normes sanitaires ne constitue aucun risque. Cependant, il est conseillé d'éviter de consommer le lait non pasteurisé." Notre interlocuteur a, cependant, expliqué que "la décision d'indemniser les éleveurs dont le cheptel a été atteint a aussi favorisé cette chute vertigineuse des prix, car cela encourage les éleveurs et les maquignons à se débarrasser des vaches et des veaux atteints". F. SENOUSSAOUI/Amar LOUCIF Nom Adresse email