Résumé : Nora se réveille avec une forte migraine, et se rend dans le coin cuisine pour se préparer un café. Mais elle ne trouve absolument rien. Même le robinet d'eau était à sec. Achour se lève et la rejoint. Il lui affirme qu'il était encore trop tôt pour sortir faire des courses, et l'oblige à se remettre au lit. A des milliers de kilomètres de là, Yazid s'étirait dans son lit. Il avait travaillé jusqu'aux premières heures de l'aube et s'était accordé quelques heures de repos avant de se rendre au bureau. Il se lève, met la télé, avant de se rendre dans la salle de bains pour prendre une douche. Il en ressortira frais et disposé à entamer une longue journée au bureau. Cela fait des mois qu'il travaille sur un projet personnel, et en parallèle, effectuait des heures supplémentaires et donnait des conférences. Il avait mis un peu d'argent de côté et l'avait investi à la première occasion. Quelques boîtes de communication avaient aussi fait appel à ses services, et maintenant, il pouvait espérer réaliser le rêve de sa vie et s'installer bientôt à son compte. Mais il n'en était pas encore là. Des mois durant, il avait trimé comme un forçat en pensant à sa vie qui avait basculé, et à son mariage raté. Nora lui manquait énormément. A maintes reprises, il s'était planqué devant le portail de son école, en espérant la rencontrer. Mais il ne l'avait plus revue. Avait-elle changé d'établissement par crainte de le revoir ? On était déjà à la rentrée scolaire. Avec un peu de chance, il pourrait avoir quelques nouvelles d'elle, en se renseignant au niveau de sa direction. Tant pis si on vendait la mèche. Il faudra qu'elle sache qu'il l'aimait encore, et qu'il aimerait reprendre sa vie avec elle. Il pourrait bien sûr s'attendre à un refus de sa part. Mais au fond de lui-même, il sentait qu'elle l'aimait encore. Ils avaient éprouvé l'un pour l'autre un amour si sincère que ni l'éloignement ni la séparation ne pouvaient l'anéantir. Yazid était redevenu le beau jeune homme d'autrefois. Elégant, sérieux et fort apprécié par ses supérieurs et son entourage. Des femmes au courant de son divorce avaient tenté de lui mettre le grappin dessus. Des proposition de sortie et de rencontre affluaient de partout. Il aurait pu en tirer une fierté ou un orgueil tout à fait masculin, mais ce n'était pas le cas. Quelques secrétaires pariaient entre elles qu'un nouveau "jupon" était entré dans sa vie. Mais il n'en eut cure. Pourtant, il y avait Amina... Il sourit. Amina était la secrétaire de direction, qui ne ratait aucune occasion pour discuter avec lui, lui proposer un café, ou même un déjeuner. Il avait toujours refusé ses amabilités, bien sûr. Mais elle était revenue à la charge à maintes reprises. Ne voulant pas la froisser, il avait consenti à partager un déjeuner avec elle le week-end dernier, mais elle avait pris ça pour une "acquisition" et s'était pointée à son bureau en début de semaine pour lui faire les yeux doux et l'inviter au mariage de son frère. Il avait refusé bien sûr. Vexée, elle lui avait tourné le dos avec une moue dédaigneuse. Il avait dû alors user de toute sa diplomatie et de toute sa galanterie pour lui faire entendre raison. Elle était une collègue, une amie, et le fait de partager un thé ou un repas avec elle n'était pas pour lui déplaire, mais sans plus. Elle devrait comprendre aussi qu'il venait de divorcer d'une femme qui avait partagé sa vie durant des années, et il ne s'était pas encore remis de ses blessures. Amadouée par ses confidences, Amina ne l'avait plus harcelé, mais espérait encore le conquérir, et faire de lui l'homme de sa vie. Il soupire. Personne ne pourrait remplacer Nora dans son cœur. Ni Amina ni aucune autre. C'était là une certitude qu'il ne pouvait nier ni rejeter. Il porte une main à son cœur et le sentit battre la chamade rien qu'à la pensée de la retrouver un jour. Rassuré par ses sentiments encore vivaces, il se saisit de son cartable et quitte la maison pour se rendre au boulot. La journée promettait d'être belle, et Yazid se met à marcher d'un pas léger. Il avait laissé son véhicule au garage. Comme il n'avait pas trop de déplacements à faire, il préféra s'adonner à la joie d'une randonnée à travers les quartiers de la ville, d'autant plus que son entreprise se trouvait à deux kilomètres de chez lui. Une distance qu'il pouvait couvrir sans trop se fatiguer. Il salua quelques voisins, et rencontra plusieurs connaissances, avant d'entrer dans un kiosque à tabac pour prendre ses journaux habituels. Il reprend son chemin, tout en jetant un coup d'œil aux grands titres de la presse. Quelqu'un se heurte à lui. Il relève la tête, et se rendit compte qu'il venait de bousculer une jeune femme. Confus, et gêné il se confond en excuses tout en se baissant pour ramasser les affaires de cette dernière. -Ce n'est rien... Ce n'est rien... À suivre) Y. H. Nom Adresse email