Alors que le pouvoir s'apprête à finaliser son projet de nouvelle Constitution, les consultations qu'il a engagées étant déjà clôturées, l'opposition, désormais incarnée par trois pôles distincts, à savoir la CNLTD, le pôle du changement mené par le candidat malheureux de la présidentielle d'avril 2014, Ali Benflis, et le FFS, multiplie, de son côté, les tractations pour proposer une plateforme politique prônant le changement démocratique. S'il est facile de comprendre la divergence entre le pouvoir, lequel cherche, vaille que vaille, à imposer (sa) nouvelle Constitution, il n'est pas, en revanche, commode d'expliquer les différentes démarches que proposent, en solo, les trois camps de l'opposition. Pourtant, ces derniers convergent tous vers le même et unique idéal : "Instaurer un Etat démocratique." En effet, le discours est le même que tiennent, séparément, les trois pôles de l'opposition, lesquels, auparavant, se sont réunis autour d'une même table à l'occasion de la conférence nationale organisée par la Coordination nationale pour les libertés et le changement démocratique (CNLTD). Cependant, l'entreprise de fédérer les forces de l'opposition n'a pas duré longtemps, puisque, juste après ce rendez-vous censé être fédérateur, elle a capoté. Le Front des forces socialiste (FFS) était le premier à se distinguer par son appel à une conférence dite de "consensus national" à travers laquelle il veut jouer le médiateur entre le pouvoir et le reste de l'opposition. Une démarche pour le moins incongrue pour ce parti désigné comme étant le plus vieux de l'opposition. Ce qui ne l'a pas épargné de critiques émanant de partout, y compris de certains partis au pouvoir qui se demandent comment ce parti, dont la représentativité au sein de la société est de plus en plus remise en cause, s'érige en fédérateur et s'arroge le droit de parler au nom de toute de la classe politique ? La sortie du bois du FFS ne doit pas surprendre, outre mesure, les membres de la CNLTD, sachant que ce parti avait participé aux consultations sur la révision constitutionnelle initiée par le pouvoir, avant de prendre part à la conférence nationale pour le changement démocratique, tenue en juin dernier à Zéralda. Si les représentants de la CNLTD ont naturellement émis des réserves par rapport à la démarche du FFS, néanmoins, ils lui accordent encore le bénéfice du doute. Les réserves de la CNLTD sont liées notamment à la participation du pouvoir, comme suggéré par le FFS. "À présent, nous voulons être toujours positifs par rapport à la démarche du FFS. Cela étant, nos initiatives, (l'appel du FFS à un "consensus national" et l'ambition de la CNLTD d'aller vers un changement démocratique), se rapprochent. "Bien sûr, notre souhait est que l'opposition parle d'une seule voix". Ces propos tenus, au nom de la CNLTD, par Zineddine Tebbal, chargé de communication du MSP, résume l'état d'esprit qui anime les membres de la CNLTD dont l'objectif, insiste-t-il, est d'aller vers l'instauration d'un Etat démocratique. Contacté hier par téléphone, le militant du MSP a, par ailleurs, affirmé que la CNLTD n'a pas reçu d'invitation de la part du FFS. D'où, il préfère parler, à présent, de la plateforme politique de la CNLTD dont des copies ont été déjà remises aux représentants du pouvoir et à de nombreux acteurs politiques et de la société civile. Selon M. Tebbal, la plateforme politique de la CNLTD vise l'instauration d'un Etat démocratique dont, dit-il, "la garantie des élections libres et transparentes reste l'outil principal". S'agissant, par ailleurs, du pôle du changement mené par Ali Benflis, dont les représentants sont injoignables, le membre de la CNLTD a déclaré ne rien savoir de concret sur la démarche de cette aile de l'opposition. F. A. Nom Adresse email