La situation en Tunisie reste tendue sur le double plan sécuritaire et politique au moment où la préparation des élections législatives, prévues dans deux mois, bat son plein. Treize présumés terroristes ont été arrêtés, ces derniers jours par les agents de la Garde nationale. Selon le ministère de l'Intérieur, ces individus étaient impliqués dans des préparatifs d'actes de liquidation physique de diverses personnalités. Parmi eux figure un certain Sami Essid connu par la police comme étant affilié à Ansar Charia (interdit). Un pistolet silencieux et une quantité de munitions ont été saisis au cours des perquisitions, ajoute le ministère. Cela a lieu au moment la préparation des élections législatives, qui se tiendront dans deux mois, bat son plein. Toutefois, la date du 22 août arrêtée par l'instance supérieure indépendante des élections (ISIE) pour le dépôt des candidatures n'a pas été respectée, et les partis auront jusqu'au 29 de ce mois pour déposer leurs listes. La date du 24 septembre a été retenue pour dévoiler les listes reconnues réglementaires pour entrer en compétition électorale alors que la campagne électorale sera entamée le 4 octobre pour s'achever le 24 du même mois. Si l'on excepte le parti islamiste qui a, finalement, dépassé ses dissensions, tous les autres partis sont encore au stade de l'établissement les listes qui fait, toujours, des mécontents. En effet, à ce jour, seul le parti islamiste Ennahdha a rendu publiques ses listes au cours d'une conférence de presse tenue lundi. Dans ces listes, 45% des candidats sont des femmes et les jeunes y représentent 18%. Cependant, les dispositions de la Constitution n'ont été respectées qu'à la verticale et de ce fait, le nombre de femmes têtes de liste est très réduit. Sur les 26 circonscriptions, une seule femme a été portée comme tel à Nabeul 2. Les trois autres l'ont été à l'étranger. Parmi les candidats, 84% attestent d'un niveau universitaire et 33 députés actuels ont renouvelé leur candidature. Au niveau des autres partis, les querelles intestines se poursuivent, notamment, chez le grand rival Nidaa Tounes qui traverse une mauvaise période caractérisée par de nombreuses démissions. Pour absorber le mécontentement des militants, le fondateur et président du parti, Béji Caïd Essebsi, a, finalement, plié et décidé le retrait du nom de son fils qu'il avait désigné comme tête de liste dans la circonscription de Tunis 1. Toutefois, le courroux des militants ne s'arrête pas à la capitale. Dans certaines régions, l'on a assisté, parfois, à des retraits collectifs de parti. Voilà qui explique le retard enregistré dans le dépôt des candidatures. Les autres partis ne sont pas mieux lotis et l'ISIE serait amenée à décider d'une prorogation des délais tout comme elle a été obligée de le faire pour les inscriptions des électeurs. à ce propos, les inscriptions ont pris fin, hier, sans que les vœux des partis démocratiques soient exaucés. Ces derniers ont poussé l'ISIE à leur concéder une prorogation et cette dernière n'est pas prête à d'autres concessions même si le nombre des inscrits n'a pas dépassé les cinq millions sur les huit millions d'électeurs potentiels. M. K. Nom Adresse email