La traque des terroristes se poursuit, en particulier, dans le centre-ouest du pays. Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, huit individus reconnus comme extrémistes viennent d'être appréhendés à Sidi Bouzid. Ils constituaient une cellule de soutien logistique aux terroristes. Suite à leur arrestation, les forces de sécurité ont mis la main sur des ordinateurs, plus d'une tonne de produits qui serviraient à fabriquer des explosifs ainsi que des tenues militaires. A Tunis, le président du parti Nida Tounes, candidat à la présidentielle, a appelé, vendredi, les électeurs à faire le choix entre le programme moderniste de son parti et le projet de l'islam politique. Cela ne l'a pas empêché de parler du terrorisme, qui constitue pour lui une menace personnelle. En effet, il a annoncé qu'il constituait une cible potentielle du terrorisme. M. Béji Caïd Essebsi, qui présidait une rencontre avec les sympathisants de son parti, a déclaré qu'il avait été informé, il y a quelques jours par la direction de la Garde présidentielle d'un projet d'assassinat visant sa personne. Il a même accusé des parties en poste dans des structures officielles, sans les nommer, d'être derrière ce projet macabre. Toujours à propos du terrorisme, la réunion, vendredi, du Conseil supérieur de sécurité a été consacrée à l'examen du plan destiné à sécuriser les prochaines élections. Le Conseil, qui a relevé avec satisfaction l'amélioration de la situation sécuritaire dans le pays, n'en a pas moins affirmé que le danger terroriste est toujours là et qu'il pourrait venir du côté de l'ouest, c'est-à-dire des régions montagneuses de Kasserine, Jendouba et Le Kef, limitrophes de l'Algérie. Cependant, le ministre de l'Intérieur a déclaré à la fin de la réunion que des mesures ont été prises pour constituer des unités mixtes entre la Garde nationale, la police et l'armée pour prévenir tout mouvement suspect qui pourrait se traduire, par la suite, en actes terroristes. Dans le sud du pays, tous les efforts sont conjugués pour s'opposer à d'éventuelles infiltrations et entrées d'armes à partir de la Libye. Mais, bien que la situation soit maitrisée, des accrochages éclatent de temps à autre. Les derniers en date ont été enregistrés vendredi, endeuillant le village de Douz (gouvernorat de Kébili). Des citoyens, des jeunes en particulier, ont tenté d'incendier les postes de la Garde nationale et de police de la localité en protestation contre l'arrestation de deux extrémistes religieux. La situation s'est calmée. Mais il semble qu'il s'agit d'un calme précaire, d'autant plus qu'il s'agit d'une récidive des accrochages de mercredi soir. Au plan politique, la course vers le palais présidentiel de Carthage se poursuit. A ce jour, plus de 30 personnalités ont fait part de leur intention de s'inscrire comme candidats pour le palais. Le plus âgé est le président de Nida Tounes, Béji Caïd Essebsi (89 ans), et le plus jeune est le richissime homme d'affaires Slim Riahi (42 ans). Entre les deux, une trentaine de candidats, dont quatre femmes, plus ou moins connus ont déposé leurs dossiers ou vont le faire avant la clôture du délai de dépôt des candidatures fixé au 22 septembre. Mais, pourquoi cette pléthore de candidats ? La réponse se trouve dans la Constitution qui ne pose pas d'autres conditions que celle de la collecte des signatures. Dix signatures de députés ou dix mille signatures de citoyens ouvrent, à celui qui les obtient, les portes de la candidature à la présidence de la République. Nom Adresse email