Le ministère du Commerce vient de lancer un vaste programme de modernisation du secteur. Parmi les grands axes de ce plan d'action, le département d'Amara Benyounès met l'accent sur l'amélioration du dispositif de contrôle économique et de la répression des fraudes. La tutelle estime que le marché national se caractérise toujours par la persistance de l'absence de transparence et de loyauté dans les pratiques commerciales auxquelles se greffent d'autres formes de fraude, telles que la contrebande et la contrefaçon. La lutte contre ces fléaux nécessite, outre la surveillance des gisements de fraude, l'assainissement du marché à travers le contrôle de la conformité des produits mis à la consommation et l'élimination des pratiques commerciales déloyales et anticoncurrentielles. En dépit des résultats acceptables réalisés par les services de contrôle ces cinq dernières années, il n'en demeure pas moins que des insuffisances persistent toujours. L'on relève une indispensable intensification de la formation spécialisée des agents contrôleurs et le renforcement des capacités d'analyse des laboratoires de la répression des fraudes, la résorption des marchés informels et l'obligation de l'utilisation du chèque ou des modes de paiement électronique. Au préalable, les différentes directions relevant du ministère doivent impérativement achever le dispositif législatif et réglementaire régissant les activités commerciales, la concurrence et la protection du consommateur. Le but recherché est de faciliter davantage les démarches pour les opérateurs économiques et d'encourager les procédures dématérialisées et en ligne. L'autre grand chantier qui attend le ministère a trait à l'informel. La prolifération des marchés parallèles s'est traduite par une occupation anarchique des espaces à l'intérieur ou aux alentours des marchés, organisés, sur les trottoirs, les rues et les ruelles... L'on déplore dans ces espaces commerciaux illicites des dysfonctionnements et un désordre dans l'exercice des activités commerciales engendrant, ainsi des conséquences néfastes, voire dangereuses, sur la population et l'économie nationale. L'idéal est de réussir à réinsérer ces quelque 41 000 intervenants dans ce marché noir. Jusque-là, le ministre parle de 856 marchés informels éradiqués sur 1 368 recensés et de 18 299 intervenants réinsérés dans le circuit officiel. La réalisation de nouvelles infrastructures commerciales constitue aussi une des solutions dans la lutte contre ce phénomène qui ronge entre 30 et 60% de l'économie du pays. Il est, à ce propos, prévu la construction de 761 marchés de proximité d'une enveloppe de 12 milliards de dinars et de 291 marchés couverts dont le coût avoisine les 10 milliards de dinars. L'édification est confiée respectivement aux ministères de l'Intérieur et du Commerce. L'entreprise Magros est chargée, quant à elle, de réaliser dans une première phase 8 marchés de gros à vocation nationale et régionale d'un montant de 15,6 milliards de dinars. Nom Adresse email