La communauté internationale "a une grave responsabilité" dans la situation actuelle en Libye, a indiqué, le président français, François hollande, qui a souligné la nécessité d'accompagner par des mesures politiques les autorités politiques quant à elles existent. Dans une critique de l'intervention de 2011 où son prédécesseur de droite, Nicolas Sarkozy, a joué un rôle de premier plan, M. hollande a affirmé que cette intervention, "qui a conduit à renverser Kadhafi, n'a pas été suivie des mesures qui auraient dû être prises. D'où le chaos. La communauté internationale a une grave responsabilité. Il ne faut pas simplement bombarder, il faut après agir avec les autorités, quand elles existent". "Nous avons dit que c'était à la communauté internationale de régler cette question" libyenne. "La France ne peut pas être présente sur tous les terrains, partout", a développé le président socialiste, lors d'une conférence de presse semestrielle. "La France ne peut pas prendre cette initiative", a-t-il insisté, "même si nous savons qu'il y a un très grave danger (que la situation libyenne) se déverse vers des pays" tels que le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, la Tunisie et l'Egypte. Dans le sud libyen, a rappelé François Hollande, se trouve "une concentration de groupes terroristes, souvent ceux que nous avons chassés du Mali". Cette déclaration vient se greffer aux efforts diplomatiques entrepris par les pays riverains, auxquels se sont joints les pays de la rive de la Méditerranée, qui ont souligné, la nécessité de faire émerger le dialogue national de trouver un consensus entre les pays de la région, comme moyen de sortie de crise. La démarche de normalisation est soutenue également sur le plan interne, à conforter les autorités élues. L'élection du Parlement aura été l'échiquier principal, qui a permis ensuite la désignation d'un gouvernement, qui a permis outre de désigner un gouvernement, mais aussi, qui s'attelle à la mise en place des instruments juridico-légales des futures institutions du pays. Ce faisant, le Parlement a adopté une loi antiterroriste inédite dans ce pays, livré au dikltat des groupes terroristes, prévoyant de lourdes peines de prison pour les auteurs d'"actes terroristes", selon le texte publié jeudi. Mais, les autorités, qui peinent à exercer un contrôle réel sur la Libye, ne précisent toutefois pas comment elles envisagent d'appliquer cette loi dans un pays livré aux milices et qui s'enfonce dans le chaos. D'autre part, le Parlement libyen a rejeté jeudi le nouveau gouvernement d'Abdallah al-Theni, Premier ministre reconnu par la communauté internationale à qui il a demandé de constituer un cabinet "de crise" plus restreint, selon un député. Le Premier ministre sortant, M. Theni, a été chargé début septembre par le Parlement de former un nouveau cabinet restreint. Mais, il est l'objet, tout autant que le Parlement élu, de contestation des islamistes, notamment des miliciens de Fajr Libya et d'Ansar Asharia, que le même Parlement avait qualifié fin août de "terroristes", rappelle-t-on. A. R. Nom Adresse email