La nouvelle Renault Symbol, qui sera produite à Oran, sera une version haut de gamme. Une version mieux équipée et plus attractive. "Elle répondra aux normes et aux qualités internationales", selon le P-DG de RAP, Bernard Sonilhac. En partenariat avec la SNVI, le constructeur automobile Renault Algérie a entamé la dernière ligne droite. Comme annoncé depuis une année, l'inauguration officielle de l'usine d'Oued Tlélat (Oran) de la SPA Renault Algérie production (RAP) est prévue le 10 novembre prochain. La date a été confirmée par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, à la sortie des travaux de la tripartite de jeudi dernier. En fait, la date de démarrage de la production de la première Renault Symbol "made in Algeria", est avancée de 10 jours sur les délais fixés initialement, à l'occasion du lancement des travaux de l'usine en septembre 2013. Le respect du calendrier avec 10 jours d'avance confirmera pour Renault Algérie Production (RAP) et les pouvoirs publics algériens, la bonne marche de ce projet important pour les deux partenaires : Renault côté français et SNVI représentant la partie algérienne. Aussi, cette annonce de l'inauguration par le gouvernement reflétera toute la dimension et la symbolique du projet qui a pris forme après la signature entre les deux pays d'un pacte d'entente en décembre 2012, en matière de coopération économique. Sur le site même de l'usine, la formation du personnel se déroule depuis des mois pour assurer le démarrage du montage de véhicules, comme prévu. La directrice de la communication de Renault Algérie Production (RAP) nous a confirmé que les opérations de montage des voitures destinées à la commercialisation sur le marché algérien ont démarré. Ce qui permettra d'avoir un stock de véhicules et de l'écouler sur le marché. Abordant le volet de formation, notre interlocutrice indiquera que la RAP accorde un intérêt particulier au volet de la formation qui reste un jalon important dans le processus de production. Le personnel et les équipes de montage recrutés ont été formés en deux temps. La première session s'est déroulée au centre de formation professionnel d'Oued Tlélat. L'encadrement des stagiaires a été pris en charge par des formateurs experts de Renault. La deuxième étape a eu lieu au site de l'usine Renault en Roumanie, puisque le site de la Roumanie produit le même modèle de voiture qui sortira bientôt des ateliers d'Oued Tlélat. Jusque-là, ce sont quelque 200 salariés qui ont donc été recrutés, alors qu'à terme, l'effectif global du site de Oued Tlélat devra atteindre les 350 personnes. Auparavant, le P-DG de RAP, Bernard Sonilhac, n'a pas ménagé ses efforts pour expliquer et convaincre les éventuels sceptiques que "la nouvelle Renault Symbol, qui sera produite à Oran, sera une version haut de gamme. Une version mieux équipée et plus attractive. Elle répondra aux normes et aux qualités internationales", avait-il déclaré lors de sa dernière conférence de presse en juin à Oran. Pour ce faire, le personnel recruté a dû passer par plusieurs étapes pour atteindre les critères et les exigences de standards nés de l'alliance Renault/Nissan. Ainsi, les premiers prototypes de la nouvelle Symbol montés dans les ateliers d'Oued Tlélat ont subi, dit-on, des tests et des essais de roulage de 40 000 km en Roumanie. Et c'est sans concession, nous a-t-on expliqué, que les prototypes "made in Algeria" ont passé avec succès ces jalons de contrôle et d'exigence de supervisions. En matière d'avancement des travaux, certains bâtiments, comme celui de l'administration, devront être réceptionnés dans les semaines à venir alors que l'atelier de montage a été l'un des premiers à être réceptionné. Pour le démarrage de la production et du montage de la Renault Symbol, de nombreuses pièces seront importées étant donné que mise à part la société mixte algéro-allemande Joktal qui fournira des pièces d'injection plastique, aucun autre sous-traitant algérien n'a été homologué. Là encore, la directrice de la communication réitère les propos du P-DG de RAP à savoir que les exigences de normes et de qualité pour les sous-traitants sont importantes et répondent à un long processus. Pour l'heure, les sous-traitants roumains pourraient fournir certaines pièces destinées à la Renault Symbol made in Algeria comme cela a été avancé par l'ambassadeur roumain en personne. Il reste encore à concrétiser l'une des phases du projet de Renault Algérie. Il s'agit de la mise en service d'une ligne de chemin de fer entre le port d'Oran jusqu'au site de production de Oued Tlélat, avec la réalisation également d'un port sec. Pour l'heure, le partenaire français rappelle que toutes les facilités ont été accordées pour le bien du projet comme notamment l'octroi à RAP du statut d'opérateur économique agréé par les douanes. Rappelons, enfin, que le projet de Renault Algérie Production est détenu à hauteur de 51% par la partie algérienne (34% par la SNVI, 17% par le FNI) et de 49% par le constructeur français, avec une production de départ de 25 000 véhicules/an, puis 75 000 unités avant d'arriver à 150 000 véhicules/an, dix ans après le début de la production. Nom Adresse email