Serait-ce un mensonge ? Tout semble le confirmer. Béji Caïd Essebsi, leader de Nidaa Tounes, ne serait pas la cible d'un attentat comme il l'avait, lui-même, annoncé dimanche dernier au cours d'un meeting populaire après avoir déposé le dossier de candidature à la magistrature suprême. En faisant, cette annonce, il a dit en avoir été informé par la direction de la garde présidentielle. Celle-ci vient de s'en laver les mains affirmant qu'il n'avait jamais été question d'un tel attentat. Cependant, ces services ne nient pas avoir eu des contacts, au palais de Carthage, avec le fils de Béji Caïd Essebsi, se limitant à lui dire qu'il y a lieu d'être toujours vigilant. Ce dernier a-t-il rapporté autrement ces propos à son père pour lui faire croire qu'il serait la cible d'un attentat imminent. Toutefois, le remplacement, jeudi, du porte-parole de la présidence, M. Adnène Mancer par le conseiller, Mohamed Messai a éveillé des soupçons quant à l'implication de M. Moncer dans cette affaire. Mais, M. Moncer serait déchargé de cette fonction pour se consacrer à la direction de la campagne électorale du président actuel et candidat à sa propre succession Mohamed Moncef Marzouki. Pure coïncidence ? Ce n'est point l'avis de Lazhar Akrémi, porte-parole de Nidaa Tounes qui a affirmé que le fils de Caïd Essebsi avait été, effectivement, reçu par M. Moncer pour se voir signifier que son père était visé. Mais, un communiqué officiel de la présidence de la République rendu public, jeudi, constitue un démenti à la version donnée par Nidaa Tounes et nie toute implication de la direction de la sécurité présidentielle dans cette affaire. La réaction de Nidaa Tounes a été sous forme d'un communiqué qui marque l'étonnement du parti quant à la manière dont la présidence de la république a traité cette affaire. Ce communique affirme que Nidaa Tounes se réserve le droit de demander des explications aussi bien au palais de Carthage qu'au ministère de l'Intérieur. Finalement qui croire ? Le parquet, saisi de l'affaire, finira-t-il par en démêler l'écheveau ? En annonçant ce complot (fictif ou réel), Béji Caid Essebsi avait annoncé que son parti était infiltré et n'a pas tardé, d'ailleurs, d'en exclure deux de ses éléments fondateurs, Noureddine Ben Ticha et Omar S'habou. Nom Adresse email