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Un jour je saurais... 60e partie
Publié dans Liberté le 21 - 09 - 2014

Résumé : La vieille dame continuait son malheureux récit. Elle avait divorcé de son mari pour épouser un homme volage, qui n'en fera d'elle qu'une bouchée. Se rendant compte de son erreur, elle le quittera pour rentrer au village et pleurer sur son sort. Un jour, elle découvre qu'elle est enceinte... Elle est tellement affligée qu'elle tentera de se suicider.
Lorsque je repris connaissance, je me retrouvai à l'hôpital avec les bras et les jambes attachés au bord du lit. On craignait une fugue ou une autre tentative de suicide, et pour cela on n'avait pu trouver un autre moyen que celui de me lier pieds et poings à ma couche.
La chambre était plongée dans le noir. Je ne pouvais donc savoir si quelqu'un se trouvait là. Mais je n'eus pas à trop me poser de questions, car la porte s'ouvrit et ma mère entra en trombe suivie de mon père.
Tous les deux avaient eu chaud. Ma mère a eu du mal à réprimer un sanglot et mon père s'assit à mon chevet pour me caresser les cheveux. Il était trop ému pour parler, et je lisais une tristesse mêlée de soulagement dans ses yeux.
-Pourquoi as-tu fais cela ? parvint-il enfin à prononcer.
Je ne pus répondre à sa question tant ma gorge était serrée. Des larmes ruisselaient sur mes joues. Ma mère s'approcha du lit et me prit la main :
-Grâce à Dieu, tu es encore parmi nous. J'ai cru ta dernière heure arrivée en voyant tout ce sang qui sortait de toi. Il a fallu plusieurs transfusions pour te sauver.
Elle renifle avant de pousser un long soupir :
-Nous avons dû faire appel à des donneurs, car ton groupe sanguin n'était pas disponible dans cet hôpital. Nous avons passé un mauvais quart d'heure, ton père et moi.
J'en étais persuadée. Et je n'en étais que plus triste. Je n'avais pas le droit de faire du mal à mes parents. Je ne payais que le tribut de mon inconscience et de mon libertinage. J'étais à damner !
Une semaine passa. Je pus enfin quitter l'hôpital et tenter de reprendre une vie normale.
Je pensais à mes études que j'avais interrompues. Mais j'étais encore trop faible pour penser à reprendre le chemin de l'université.
Pour meubler mon temps, je me proposais comme bénévole dans un hôpital qui recevait des blessés de guerre. La guerre d'Algérie faisait rage, et on nous envoyait tous les jours des dizaines de blessés à traiter et à suivre.
Lorsque je rencontrai Maurice, il n'était plus que l'ombre de lui-même. Il avait perdu une jambe et reçu des débris de bombe dans ses poumons.
Je le pris en pitié, car il était le plus grave des blessés qu'on avait reçus cette semaine-là. Je m'occupais de lui et tentais de traiter autant ses blessures physiques que morales. Maurice ne parlait pas. Il se contentait de me serrer la main et de me regarder avec des yeux hagards.
Je lui faisais de la lecture et lui récitais des poèmes. Des mois plus tard, lorsqu'il fut en état de se tenir sur la seule jambe qui lui restait, je l'aidais à marcher avec des béquilles et à se promener dans le jardin. Il allait beaucoup mieux, et l'air de la montagne faisait du bien à ses poumons meurtris. La fin de l'année arriva avec son lot de préparatifs pour les fêtes de Noël et du jour de l'an. De retour à la maison après une longue journée à l'hôpital, je trouvai ma mère en train de trier le courrier du jour. Elle venait de recevoir une carte d'Henri, qui nous souhaitait à tous un joyeux Noël et une heureuse année. Je sus alors qu'elle avait maintenu une correspondance régulière avec lui, et que depuis mon divorce ils n'avaient cessé de s'écrire et d'échanger les nouvelles.
-Tu vois comme Henri pense encore à nous... ? C'est vraiment gentil à lui de nous envoyer ses vœux.
Comme je gardais le silence, elle poursuivra :
-Henri ne t'a jamais oubliée, ma fille.
Je me mordis les lèvres avant de répondre :
-Nous sommes divorcés, et je ne vois vraiment pas pourquoi il continue à t'envoyer des lettres et des cartes de vœux.
-Voyons, ce n'est pas gentil de ta part de dire ça... Cet homme t'aime encore et espère reprendre avec toi...
(À suivre)
Y. H.
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