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Elles ont tenu un sit-in hier à la place du 1er-Mai d'Alger
Les familles des disparus à la recherche de la vérité
Publié dans Liberté le 30 - 09 - 2014

Neuf ans, jour pour jour, après l'adoption, le 29 septembre 2005, de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, la vérité sur les disparus des années 1990 n'est toujours pas connue. Et les familles victimes de cette tragédie ne sont toujours pas près d'oublier leurs enfants toujours "introuvables". À l'occasion du 9e anniversaire de cette charte, le Collectif des familles des disparus en Algérie (Cfda) a tenu, hier, à la place du 1er-Mai d'Alger, un énième sit-in pour revendiquer "la vérité, rien que la vérité".
"Tant que nous sommes encore en vie, nous n'allons jamais nous taire avant l'élucidation de la vérité, toute la vérité sur la disparition, depuis plus de 20 ans, des nôtres", a réitéré, le ton ferme, Hassen Farhati, porte-parole du Cfda, non sans dénoncer les dernières déclarations de Farouk Ksentini, président de la Cncppdh, soutenant que "le dossier des disparus est clos".
"Ksentini, qui déclare ‘clos' le dossier des disparus, est appelé à aller vérifier la réalité de ce dossier à l'ONU", lui répond-il. Et les mères, les sœurs, les pères et les frères des disparus, rassemblés, de reprendre en chœur : "Nous sommes là, encore aujourd'hui, pour dire que nous existons toujours et exigeons la vérité sur le sort de nos enfants." "Notre justice est traître, nous interpellons le Tribunal international (TPI, ndlr)", "Rendez-nous nos enfants et nous rentrerons chez-nous", ou encore "Ayez peur de Dieu le Tout-Puissant, les chaises ne sont pas éternelles" sont autant de slogans scandés, à tue-tête, à la face des policiers plus nombreux que les rassemblés ! Ces slogans sont adressés au pouvoir qui, 20 ans après, manque toujours de volonté pour faire la lumière. La seule solution qu'il propose, depuis 2006, c'est l'indemnisation des familles des disparus.
L'indemnisation est fixée à hauteur de "96 millions de centimes" par individu disparu. Si cette solution a pu "faire taire" quelque "70%", reconnaît le porte-parole du Cfda, des familles des "8 000" disparus, elle demeure "insatisfaisante" pour les 30% restants. Ces derniers refusent de "vendre" leurs enfants contre cette somme "humiliante", ni contre une somme quelconque. "Nous ne cherchons pas à obtenir de l'argent, mais nous voulons savoir où sont passés nos enfants, nous voulons faire notre deuil", insiste Fatima Yous, présidente de SOS disparu(e)s. Mme Yous se rappelle toujours cette journée fatidique du Ramadhan 1994 lorsque son petit-fils, sorti quelques dizaines de minutes avant le f'tour, ne reviendra plus... Le Cfda dénonce surtout ces extraits de décès arbitrairement établis tous la même année de 2006 et pour tous les disparus en vue d'indemniser leurs familles.
Ces pratiques font dire à SOS disparu(e)s que les neuf années ayant succédé à l'adoption de la charte "ont signifié la consolidation du déni de vérité et de justice pour toutes les victimes". "Non seulement les textes d'application de la charte ont imposé l'impunité des responsables de la disparition de 8 000 Algériens, mais menacent de 3 à 5 ans d'emprisonnement quiconque qui, par ses déclarations ou écrits ou tout autre acte (...), ternit l'image de son pays au niveau international", dénonce, dans sa déclaration, le collectif. Pour réparer les "injustices", les familles des disparus appellent le gouvernement "à faire respecter les droits des victimes, en ouvrant des enquêtes pour faire toute la lumière sur le sort de toutes les personnes disparu(e)s en poursuivant et en jugeant les responsables de ces violations".
F A


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