Les agents de la Protection civile veulent la tête de Lahbiri. Dans un communiqué rendu public, hier, et parvenu à notre rédaction, l'Union nationale des agents de la Protection civile affiliée au Snapap appelle à un sit-in devant la DG de la Protection civile, la première semaine de novembre. Outre le départ du directeur de la Protection civile, les pompiers affiliés au Snapap demandent la révision du statut particulier, la revalorisation des salaires avec instauration d'une rémunération minimale de 55 000 DA et l'augmentation des pensions de retraite à hauteur de 100%. Les protestataires exigent, aussi, la prise en charge totale des agents atteints de maladies chroniques, des victimes d'accidents du travail, ainsi que des familles des agents morts en service. Dans son communiqué, le syndicat demande, également, le classement et l'amélioration des conditions de travail des agents des corps communs. Le syndicat exige également la révision des primes, les augmentations et classement de tous les corps de la Protection civile, la réintégration de tous les agents radiés et mis à pied de manière abusive et la réparation sur le plan moral et financier. Dans leur plateforme de revendications, les agents "mécontents" réclament une indemnité de 18 000 DA pour les femmes au foyer, réunir les conditions pour accéder au logement dans un délai de 12 mois depuis la date de la formulation de la demande, revoir le calcul des heures supplémentaires depuis 2004, de même pour les agents à la retraite. Les syndicalistes appellent la direction à leur octroyer la prime de mise en forme avec effet rétroactif pour les agents à la retraite, le droit à la retraite après 25 ans de service pour celui qui le souhaite. Comme ils exigent de la direction de sévir contre les responsables accusés de dépassement contre les agents, la réhabilitation des cadres mis à l'écart, le respect du droit syndical et des syndicalistes selon les conventions internationales et la législation algérienne. Pour finir, le syndicat souhaite la participation des représentants légitimes dans la prise de décision concernant l'avenir des agents de la Protection civile. Contacté par téléphone, le responsable de la communication au sein de la DG de la Protection civile, le colonel Achour Farouk, a nié tout mouvement de protestation dans la corporation et a fait savoir que le syndicat en question "ne dispose d'aucun agrément", avant d'ajouter que "l'initiateur de cette action ne représente que lui-même, car il n'a pas pu avoir une représentativité au sein des agents de la Protection civile". Notre interlocuteur précise que "l'initiateur du mouvement est poursuivi en justice par la direction de la Protection civile pour fraude contre l'administration". Le responsable de la communication est revenu sur la genèse de l'affaire en relatant que "l'initiateur du mouvement avait demandé en 2003 la création d'un syndicat affilié au Snapap, mais faute d'adhérents sa demande n'a pas été acceptée". Le colonel Achour a également précisé qu'"après le refus de l'administration, l'agent s'est rendu coupable de désobéissance, ce qui lui a valu un conseil de discipline". Le colonel Achour Farouk a insisté, par ailleurs, sur le fait que le seul partenaire social de la Protection civile est l'UGTA, tout en précisant que les représentants syndicaux se sont réunis la semaine dernière et qu'ils sont en train d'effectuer une tournée nationale qui s'inscrit dans le cadre de leurs activités. D. S.